Région de Ménaka : au moins 40 civils tués par des hommes armés
Image d'illustration (archives)

Région de Ménaka : au moins 40 civils tués par des hommes armés

Une quarantaine de civils, dont des personnes âgées et des enfants, ont été tués par des individus armés à Aklas ainsi qu’à Wakassa, des localités situées, à la frontière avec le Niger. L’information a été confirmée par le mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) Dans un communiqué publié ce matin, le MSA a condamné cette attaque qu’il attribue à des hordes de malfrats armés dans la zone.

Les affrontements sont fréquents dans cette zone entre des présumés jihadistes et deux groupes armés principalement touaregs, le Gatia et le MSA. Selon Mohamed Ag Albachar, chargé de communication du MSA, les 26 et 27 avril derniers, « une horde de bandits armés sur des motos, a fait irruption dans des campements à Aklaz et Wakassa, près de la ville d’Anderamboukane ». Ils ont ouvert le feu sur les civils tuant plus de 40 personnes. « Ces criminels sévissent dans la zone frontalière depuis des années. Malheureusement ils ne peuvent que s’en prendre aux populations civiles » a déploré le porte-parole du MSA. Cela à cause « des lourdes pertes que leur font subir depuis quelques temps la coalition Gatia-MSA ». Parmi les victimes toutes de sexe masculin, on dénombre des enfants et des personnes âgées. « Il y a eu pas moins de 43 tués dans les deux localités », a déclaré Mohamed Ag Albachar, ajoutant que « les populations ciblées sont uniquement de la communauté Daoussahk ». Toujours selon le chargé de communication du MSA, «les attaques ont visé exclusivement les hommes, des enfants mais aussi personnes très âgées ». Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad, qui a condamné avec la plus grande fermeté « ces attaques perpétrées par des criminels contre des populations civiles », se dit « déterminé » dans sa lutte contre le terrorisme dans la zone.

Selon Mohamed Ag Albachar, le mouvement ne cédera à aucune intimidation et réitère sa volonté de continuer son combat pour la paix et la sécurité dans les régions concernées. L’Association malienne de défense des droits de l’Homme (AMDH) condamne l’acte et demande aux autorités d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités. « A ce stade, nous sommes entrain de mener des enquêtes à travers nos représentants qui sont dans la région. Mais, déjà, nous condamnons fermement ces attaques qui constituent selon nous, des graves violations des droits de l’homme », a indiqué Drissa Traoré, coordinateur du projet conjoint AMDH/FIDH. Et d’ajouter « nous demandons aux autorités maliennes de mener des enquêtes pour faire la lumière sur ces attaques à fin de situer les responsabilités et poursuivre les auteurs et les condamner ».Ces faits interviennent alors que la MINUSMA avait récemment accusé la coalition MSA-GATIA « d’exécutions sommaires » sur des civils lors des opérations antiterroristes.

Les autorités régionales de Ménaka condamnent cette attaque et appellent les populations au calme. Pour Daouda Maïga, gouverneur de la région, l’objectif des présumés jihadistes est « de mettre les communautés dos à dos ». Il estime que l’heure doit être à la vigilance et à l’union sacrée contre « ceux qui veulent nous éloigner de la paix ».

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