Une fosse commune dans laquelle gisaient 6 corps a été découverte le 25 mars 2018 à 1 km à la sortie du village de Dogo dans le cercle de Youwarou au centre du Mali. Des habitants cités par l’ONG Human Rights Watch affirment que des hommes étaient arrêtés lors d’une opération militaire contre des djihadistes dans la zone, mettant en cause les forces armées maliennes.
L‘ONG de défense des droits de l’Homme Human Right Watch s’est saisie de l’affaire et appelle les autorités maliennes à ouvrir une enquête. Selon Human Right Watch, il y a des soupçons clairs d’exécutions sommaires.
Selon RFI, Human Rights Watch affirme que le dernier soir où ils ont été vus, ils étaient aux mains des forces de l’ordre avant qu’on ne les retrouve morts. Toutes choses qui font dire aux défenseurs des droits humains qu’il y a eu une exécution sommaire, même s’il est difficile aujourd’hui de préciser que ce sont des civils ou des membres de groupes jihadistes armés. Selon les autorités locales, les six corps ne sont pas des jihadistes, mais des civils, commerçants peuls.
L‘armée malienne nie ces accusations affirmant à travers la DIRPA que les forces armées maliennes constituent une armée professionnelle, formée et respectueuse des droits de l’Homme. Le colonel Diaran Koné estime qu’il faut éviter toute distraction et défend que la raison d’être de l’armée malienne est la protection de sa population.
Pour certaines organisations de défense des droits humains, l’acte est condamnable avec la dernière rigueur. Toutefois, Ramata Guissé, directrice exécutive d’Amnesty International Mali, pense qu’il faut une enquête sérieuse pour démasquer et punir les auteurs de ce crime conformément aux dispositions légales en la matière.
Ramata Guissé :