La tournée du chef du gouvernement a pris fin hier dans la région de Mopti avec la visite dans les cercles de Badiangara et Djénné. Durant cette tournée du 22 au 26 mars, Soumeylou Boubèye Maïga a prêché la paix et la réconciliation entre tous les Maliens et a, par ailleurs, appelé les populations à voter massivement pour les élections du 29 juillet prochain.
L’étape la plus attendue de cette tournée était celle de Kidal. La dernière visite d’un Premier ministre dans la région remonte en mai 2014. Cette visite de Moussa Mara à l’époque, Premier ministre, s’était soldée par la mort de plusieurs fonctionnaires maliens.
A son arrivée à Kidal, Soumeylou Boubèye Maïga et sa délégation ont été escortés de l’aéroport jusqu’à la maison de l’Aménokal Mohamed Ag Intalla. Tout au long du trajet, un impressionnant dispositif de sécurité était visible.
Durant cette tournée dans les régions du nord et du centre du pays, le chef du gouvernement accompagné d’une dizaine de ministres a parlé de paix, de réconciliation, de sécurité et du développement. Des mesures fortes ont été annoncées dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Dans le centre du pays, le Premier ministre a annoncé l’envoi de plus de 10 mille hommes pour protéger les populations contre les jihadistes. A la rencontre de réconciliation entre les Peuls et les Dogons, le chef du gouvernement a tenu l’engagement de « désarmer de gré ou de force toutes les milices qui détiennent des armes de guerre ». Pour Soumeylou Boubèye Maïga, « le gouvernement ne va pas sous-traiter sa sécurité ».
A Gao, après l’inauguration de 13 châteaux d’eau d’un coût total de plus de 600 millions de francs Cfa, le chef du gouvernement a aussi donné l’autorisation aux maires de la localité « d’ engager des enseignants bénévoles qui seront payés par l’État à 50.000 CFA par mois là où il n’y a pas d’enseignants».
Durant cette tournée de 5 jours, le Premier ministre Soumeylou Boubèye a visité successivement les localités de Téssalit, Kidal, Gao, Tombouctou et Koro, Bankass, Badiangara, Djénné dans la région de Mopti.
L’opposition par la voix du président du Parena pense que la visite du Premier ministre au Nord et au Centre du pays n’était qu’une campagne électorale déguisée. Selon Tiebilé Dramé, le gouvernement sait qu’il ne pourra pas tenir tous les engagements pris en moins de trois mois. Il estime que l’heure n’est pas aux promesses, mais à l’action :