Le recasement des commerçants victimes de l’incendie du grand marché de Bamako n’est toujours pas effectif. Des groupes de jeunes de la commune II ont manifesté la semaine dernière contre l’emplacement des commerçants déguerpis du grand marché de Bamako dans leur commune. Pour les commerçants, les sites proposés ne sont même pas propices au commerce.
Le mardi dernier 6 mars, les jeunes de la Commune 2 ont organisé un sit-in devant les sites de recasement pour dénoncer « une décision unilatérale des autorités communales ». Les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes. Mohamed Bilal Traoré dit Bil, coordinateur des associations pour le développement de la commune II :
« Nous avons manifesté pour faire savoir à nos autorités que la décision qu’ils ont pries ne répond pas aux aspirations d la population de la commune II »
Les commerçants victimes de l’incendie du grand marché ont, de leur coté, protesté contre cette décision de recasement. Ils estiment que toutes les dispositions nécessaires ne sont pas prises pour leur permettre de travailler dans la quiétude.
Pour Sekou Sangaré, président des victimes de l’incendie du marché rose « les sites qu’ils nous ont proposés en Commune II et en Commune III ne sont pas propices au commerce, ensuite nous n’avons aucune garantie qui nous permet de travailler sans être inquiétés»
Selon le président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali, les sites ont été identifiés en concertation avec le département en charge de la décentralisation.
Youssouf Bathily, président de la Chambre du Commerce et d’industrie du Mali :
Cette décision de recasement fait suite à l’annonce de la construction par le gouvernement d’un marché ultra moderne. Pour un coût de réalisation de 37 milliards de francs CFA, ce projet vise à offrir à la capitale un nouveau centre commercial qui répond aux normes, notamment après les incendies survenus ces dernières années dans le grand marché de Bamako. Le nouveau joyau qui est en construction, devrait permettre l’installation d’au moins 4.000 magasins.