Les opérations du Mécanisme Opérationnel de Coordination, MOC, à Gao, peinent à redémarrer. L’attaque terroriste qui a visé sa base en janvier 2017 et les vols répétitifs de véhicules ont porté un coup dur à l’organisme de mise en œuvre de l’Accord d’Alger. A Gao, les autorités régionales évoquent de « petites difficultés » sans plus de précisions. Au sein de la population, on se montre sceptique quant à l’opérationnalisation de cette unité dans un bref délai.
« Ces cinq enlèvements de véhicules ont été faits par des éléments du MOC. Je le reconnais, et je ne suis pas content de ces enlèvements. Je demande aux mouvements et à la population du Nord du Mali de participer à la bonne marche du MOC ». En mai 2017 à Gao, dans une interview accordée à Studio Tamani, l’ancien coordinateur du MOC, Colonel Sidi Mohamed Ag Rhissa ne cachait pas sa déception face aux vols répétitifs des véhicules appartenant au Mécanisme Opérationnel de Coordination. Près d’un an après ces évènements, l’organe peine à reprendre ses activités, telles les patrouilles dans la région.
Interrogé sur la question, le gouverneur de Gao évoque « quelques difficultés » sans toutefois préciser la nature de ces problèmes.
Colonel-Major Sidiki Samaké, gouverneur de Gao…
Organe essentiel dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger, le MOC regroupe 600 éléments de l’armée malienne, d’ex combattants de la CMA, de la Plate-forme. Le MOC de Gao devrait précéder celui de Tombouctou et de Kidal. Mais l’attaque terroriste qui a visé sa base en janvier 2017 a porté un coup dur à son processus d’opérationnalisation. Les patrouilles conjointes qui avaient timidement commencé dans la région de Gao, se sont vite interrompues.
Selon des observateurs, les difficultés liées à l’opérationnalisation du MOC de Gao vont impacter davantage le calendrier de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. En attendant, la région fait face à la recrudescence de l’insécurité.
C’est donc pour faire à cette insécurité que les autorités de Gao ont lancé le 1er février dernier l’opération de recensement et d’indentification des véhicules dans la région. A ce jour plus 700 véhicules ont recensés et identifiés. Selon le gouverneur de Gao, qui se réjouit du « bon déroulement » de cette opération, il s’agit de sécuriser les populations et à prévenir d’éventuelles attaques et actes de banditisme avec des engins non répertoriés. Pour le chef de l’exécutif régional, après cette opération, « les contrôles seront plus stricts ».
Colonel Major Sidiki Samaké, gouverneur de la région de Gao :