Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga était hier à Mopti, pour une première visite depuis sa nomination, à l’intérieur du pays. La région est confrontée à une recrudescence des attaques jihadistes. Soumeylou Boubèye a réaffirmé sa détermination de combattre ces groupes jusque dans leurs derniers retranchements. Cependant il a déclaré que la porte restait toujours ouverte pour ceux qui voudraient renoncer à la violence et revenir dans le giron de la république. Le Premier ministre a aussi annoncé la ténue du premier tour de l’élection présidentielle le 29 juillet prochain.
Pour son premier déplacement à l‘intérieur du pays, le Premier ministre a choisi Mopti. Une région du centre du pays où sévissent des groupes jihadistes. Vendredi dernier, plusieurs civils, tous des forains ont été tués dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région. Pour le Premier ministre, ceux qui s’adonnent à ces actes sont des lâches.
Le chef du gouvernement promet de traquer les partisans de la violence. Selon lui, c’est le moment pour chacun de choisir son camp.
Le Premier ministre s’engage à mener une lutte sans merci contre les groupes armés terroristes dans la région. Pour ce faire, un plan de sécurité intégré des régions du centre a été adopté. Sa mise en œuvre a déjà commencé, selon Soumeylou Boubèye Maïga.
Toutefois Soumeylou Boubèye a affirmé la création d’un cadre de dialogue pour rassembler tous les Maliens. Même ceux qui se sont ralliés aux terroristes et qui accepteront de renoncer à la violence. D’autres annonces ont été faites par le Premier ministre notamment l’introduction de l’enseignement coranique dans le système éducatif national et la transformation des écoles communautaires en écoles publiques.
Le Premier ministre a annoncé la ténue du premier tour de l’élection présidentielle le 29 juillet prochain. Soumeylou Boubèye Maïga a donné l’assurance que cette date sera maintenue. Et selon lui, le gouvernement, la classe politique, les groupes armés signataires sont prêts à prendre des dispositions pour ce scrutin se tienne. Pour le Premier ministre, sans ces élections, il n’y aura pas de base juridique pour exercer le pouvoir.
L’opposition, elle, se dit prête pour l’élection le 29 juillet à condition qu’elle soit régulière et transparente avec la participation de tous les Maliens sans exclusive. Ses responsables estiment que le respect du délai constitutionnel est obligatoire. Toutefois, à quelques mois du rendez-vous électoral, la réalité sécuritaire sur le terrain demeure une équation à résoudre, soulignent-ils.
Nouhoum Togo, conseiller en communication du chef de file de l’opposition :