Les défis sécuritaires pour le Mali en 2018 restent énormes. Les attaques se multiplient au nord comme au centre du pays. Les forces armées maliennes, les forces étrangères et les populations subissent des attaques à longueur de journée. L’ONU se dit inquiète de la situation surtout dans le centre du pays. Des spécialistes des questions sécuritaires se montrent sceptiques quant à la réussite de la lutte contre le terrorisme et le banditisme. Toutefois le gouvernement malien promet des mesures.
Hier, des hommes armés ont enlevé un gendarme malien à Léré dans le cercle de Niafunké au nord du Mali. Le rapt s’est passé au check point Est de Léré à la sortie en allant vers Niafunké. Le même jour, un convoi de l’armée malienne en provenance de Douentza, a explosé sur une mine à Simbi, localité située entre Boni et Hombori. Selon des sources locales, plusieurs éléments des forces armées maliennes ont été blessés et deux véhicules calcinés.
Au même moment, la force Barkhane a procédé à des arrestations et une saisie d’armements, de matériels et des documents dans la ville de Ménaka. C’était cette semaine lors d’une opération menée contre une maison qui abriterait des membres de groupes armés terroristes. Toutefois, de sources locales, les deux personnes arrêtées par les forces françaises sont innocentes.
Cette situation sécuritaire, surtout dans le centre du pays, inquiète le conseil de sécurité de l’Onu. Alors que le gouvernement annonce une vaste opération dans cette partie du Mali sans préciser la date, la Minusma aussi place la zone dans ses priorités pour 2018.
«Cette opération militaire au centre peut avoir une importance capitale» estime Serge Daniel, journaliste, spécialiste des questions de sécurité. Selon lui, elle peut ramener la paix et la confiance au niveau des populations qui sont sous l’emprise des jihadistes. Toutefois, ils estiment que ce genre d’opérations devrait être multiplié pour lutter efficacement contre le terrorisme dans le centre.
Serge Daniel, spécialiste des questions sécuritaires :