Les éléments de la sécurité d’État ont procédé ce mardi 19 décembre à l’arrestation d’un cerveau du groupe terroriste du Front de libération du Macina. Marabout résidant à Nara, Sékou Boly était un maillon important du dispositif de renseignement et de recrutement du FLM dans la zone. Selon la DGSE, son arrestation est un coup dur pour le groupe terroriste dirigé par Amadou Kouffa.
C’est une grosse prise des services de renseignements maliens. Selon des sources sécuritaires, Sékou Boly était l’informateur mais aussi le recruteur pour le front de libération du Macina, mouvement terroriste dirigé par Amadou Kouffa. Son rôle était très important dans la chaîne de planification et de mise en œuvre des actions terroristes dans le secteur de Nara, Mourdiah, Guiré et Sokolo.
Les mêmes sources indiquent que le présumé terroriste était en contact régulier avec des lieutenants du FLM tels que Abou Mamoutou, Abou Dar, Fousseyni et Abou Abdrahamane. Sékou Boly les renseignait sur la position des forces maliennes dans cette zone. C’est ainsi qu’il a participé à l’embuscade contre le préfet de Nara, il y a quelques jours, en informant les assaillants sur le déplacement de son convoi et celui des FAMas.
La localité de Nara où résidait le présumé terroriste connaît depuis quelques années des attaques et embuscades terroristes. Celles-ci se sont d’ailleurs multipliées ces dernières semaines. Il y a deux mois, le commandant de brigade de Guiré, Mamadou Diawara a été enlevé suite à une embuscade contre son véhicule. Son chauffeur a été tué au cours de l’attaque.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des présumés jihadistes ont attaqué un poste de contrôle de l’armée à Niono, localité où a été enlevé il y a un mois un président de tribunal. On déplore un mort dans les rangs des forces armées maliennes.
Les observateurs sont unanimes, la capture de Sékou Boly est un grand coup porté au FLM. Toutefois cette arrestation intervient quelques semaines après la diffusion par les terroristes d’une vidéo d’otages maliens dont les terroristes demandent un échange avec certains de leurs combattants. De l’avis de certains analystes, « il est trop tôt de penser à cette éventualité »
Souleymane Drabo est éditorialiste