Le Syntade suspend son mot d’ordre de grève .
M. Yakouba Katilé, secrétaire général du Syntade

Le Syntade suspend son mot d’ordre de grève .

Le mot d’ordre de grève de 5 jours du Syndicat National des Travailleurs de l’Administration d’État prévu pour ce lundi a été levé. Le gouvernement et le Syntade sont parvenus ce vendredi 3 novembre à un accord grâce à la médiation d’une commission de conciliation.

Après quatre jours de négociation, cette commission a pu rapprocher les positions. Selon le procès verbal de conciliation, le gouvernement s’est engagé à mettre en place une commission de travail composée des représentants de la partie gouvernementale sans l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, de la partie syndicale, de la commission de conciliation.
Des experts internationaux feront aussi partie de la commission pour identifier les difficultés et les insuffisances issues ou constatées à l’occasion de la mise en œuvre de la loi contre l’enrichissement illicite afin d’arrêter des mesures correctives.
Le gouvernement s’est aussi engagé à suspendre les activités publiques de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite jusqu’à la promulgation de la nouvelle loi et des décrets y afférents éventuellement.
Pour le secrétaire général du Syntade, la relecture de la loi contre l’enrichissement illicite promise par les autorités est une avancée notoire.
En attendant le respect de ses mesures, le Syndicat national des travailleurs des administrations d’État a décidé de lever son mot d’ordre de grève.

Selon le chargé de l’information et de la communication du syndicat, Bréma Diabaté, la levée du mot d’ordre de grève est l’aboutissement d’un compromis entre le gouvernement et le Syntade. Selon lui, dans cet accord, il est question de corriger les insuffisances de la loi contre l’enrichissement illicite :

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Pour certains observateurs, ce recul du gouvernement devant le syndicat prouve à suffisance le laxisme de nos autorités dans la gestion des affaires publiques. Selon Clément Dembélé, professeur des sciences politiques, il est difficile de comprendre que c’est aujourd’hui que le gouvernement s’est rendu compte des erreurs et des insuffisances d’une loi votée depuis 2014

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