Les organisations de défense des droits des femmes s’inquiètent de la multiplication des cas de viol sur les axes routiers dans le centre et le nord du Mali. Dimanche dernier, une fille de 18 a été violée entre Douentza et Gao. Cette agression survient après le viol d’une autre fille il y a quelques semaines dans la région de Tombouctou.
Les faits se sont déroulés vers 19h entre Douentza et Boni. Plusieurs hommes armés interceptent trois cars à quelques encablures de la localité de Boni. Ils font descendre les passagers et les dépouillent de tous leurs biens. Une jeune fille de 18 ans parmi les passagers est violée devant le regard impuissant des autres occupants du bus. Selon les témoins sur place, aucune opération n’a été engagée pour retrouver les terroristes, bien que les autorités locales aient été informées.
Le viol : un phénomène de plus en plus récurent après les braquages
Mi-septembre, une autre fille avait subi le même sort sur l’axe Bambara Maoudé-Ngouma Koura dans la région de Tombouctou cette fois-ci. La demoiselle était sur une moto avec un homme lorsque des hommes armés ont tiré sur eux. Ils ont ensuite abusé de la fille avant de lui tirer des balles. La victime succombera à ses blessures quelques minutes plus tard. Les déplacements entre certaines localités du centre et du nord deviennent plus en plus dangereux. Une situation qui inquiète certaines organisations de défense des droits humains.
Les organisations de défense des droits des femmes s’inquiètent de cette multiplication des cas de viols. Elles estiment cependant que ces actes se poursuivront tant que les autorités ne prennent pas les dispositions pour sécuriser les populations notamment les femmes et les enfants.
Bouaré Bintou Founè Samaké, présidente du réseau africain pour la promotion des droits des femmes ( Wildaf-Mali)