Alors que des organisations de défense des droits de l’Homme accusent les forces armées maliennes de violations de droits humains dans la région de Mopti, le gouvernement du Mali réfute ces allégations. Selon le ministre des droits de l’Homme, de retour d’une mission de trois jours dans la région, ces accusations sont infondées. Me Kassoum Tapo estime qu’ « aucun cas de violation n’a pas pu être constaté sur le terrain ».
La mission a séjourné dans les localités de Douentza, Sévaré, Bandiagara et la ville de Mopti. Selon le ministre malien des droits de l’Homme, « aucun cas de violation de droits humains dont sont accusées les forces maliennes n’a été constaté sur le terrain ».
Kassoum Tapo, ministre des droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat
Dans des rapports, des organisations de droits de l’Homme, mais aussi la Minusma faisaient état de violations graves des droits humains attribuées aux forces maliennes. Un rapport de Human Rights Watch a accusé le mois dernier les forces armées maliennes d’ « exactions extra-judicaires » au cours d’opération militaires dans le Nord et au Centre du pays en 2016. Selon le ministre, il y a lieu de s’interroger sur la crédibilité de ces documents, dont il n’a jamais reçu copie.
Autre problème selon le ministre, les rapports ne mentionnent pas les cas de violations de droits humains dont sont victimes les forces maliennes. « Une situation intolérable », car selon le ministre Tapo, « il ne saurait y avoir de discrimination en matière de défense de droits de l’Homme ».
Le ministre appelle la communauté internationale à être vigilante et faire confiance aux autorités maliennes, qui selon lui, restent attachées au respect des droits humains.