Présence massive des jihadistes dans la région de Mopti. S’il y a aujourd’hui une localité au centre du Mali dont la situation sécuritaire a dépassé le seuil du tolérable, c’est bien Diafarabé dans la région de Mopti, affirment plusieurs observateurs. Depuis un certain moment, les populations de cette localité souffrent le martyr. Elles subissent toutes sortes de menaces et d’actions « djihado-terroristes ». Désespoir, peur, frustration, intimidation, psychose généralisée sont entre autres, le lot du quotidien des populations de Diafarabé.
Selon Boubacary Cissé, président de l’Association Pinali Pulaku à Bamako, l’État doit s’assumer pour sécuriser les populations qui continuent à payer leurs impôts :
Pour cette habitante de Diafarabé qui a requis l’anonymat, la situation se complique de jour en jour. Selon elle, les jihadistes ne veulent plus voir des femmes et des hommes ensemble dans une même pirogue ou sur une même moto et les « femmes sont contraintes de s’habiller en noir » :
Selon certains analystes, l’absence de l’État et les tensions ethniques sont à l’origine de la situation qui prévaut actuellement à Diafarabé. Pour Aly Tounkara, sociologue à l’Université de Bamako, les djihadistes ont profité du vide laissé par l’administration pour s’installer et dicter leur loi. Il estime qu’il faut nécessairement établir un pont entre l’État et les populations :