Opérationnalisation du G5 Sahel, le Tchad émet des réserves
Une partie du contingent Tchadien au sein de la Minusma

Opérationnalisation du G5 Sahel, le Tchad émet des réserves

Le président tchadien Idriss Déby Itno a menacé de retirer ses troupes des opérations militaires en Afrique dans un entretien à RFI, TV5 Monde, et le quotidien Le Monde. Le président tchadien estime que son pays  » n’a pas du tout été soutenu sur le plan financier, économique ».

Au Mali, le Tchad forme le troisième contingent le plus important de la Minusma avec 1.390 hommes. Par ailleurs, 2.000 soldats tchadiens sont engagés dans la Force multinationale mixte, créée en 2015 conjointement par le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, pour combattre le groupe islamiste nigérian Boko Haram. Idriss Déby Itno dans l’entretien qu’il a accordé a indiqué que son pays ne pouvait  » pas continuer à être partout, au Niger, au Cameroun, au Mali« ; précisant que « tout cela coûte excessivement cher ».
Concernant la formation de la force conjointe du G5 Sahel, le président tchadien a exprimé sa réticence quant à une participation tchadienne, arguant ne pas disposer de  » 1.400 hommes au Mali (…) et dans le même temps avoir 2.000 soldats dans le G5 Sahel« . Selon lui le Tchad  » ne peut pas faire les deux à la fois, être dans le G5 Sahel et en même temps dans une autre mission sur le même théâtre ».
Le président Idriss Déby a déclaré être  » certain que les Tchadiens sont déçus. Ils estiment que le Tchad en a trop fait, et qu’il doit se retirer. Nous sommes arrivés au bout de nos limites », a indiqué Idriss Déby.

Le Tchad à travers son président, envisage une retraite de sa troupe au Mali. Idriss Deby Itno estime que « son état n’a pas été suffisamment soutenu dans cette guerre de lutte contre le terrorisme dans le Sahel ». Il pense que même en cas d’aide financière « sa force militaire ne sera que d’un côté soit du G5 sahel soit de la Minusma ».
Idriss Deby Itno président du Tchad :

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Selon certains analystes, le retrait des troupes tchadiennes des forces de maintien de la paix n’est pas « envisageable » en ce moment. Pour Serge Daniel, journaliste écrivain et spécialiste des questions de sécurité, il faut juste « des moyens financiers » pour l’État tchadien et « des garanties » avant qu’il n’engage ses hommes dans le G5 Sahel.
Serge Daniel:

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