Trois Casques bleus ont été tués jeudi soir lors d’une attaque combinée revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda. L’annonce a été faite ce vendredi par la Mission des Nations unies dans un communiqué.
Selon le texte diffusé par la Mission au Mali, ce jeudi « le camp de la Minusma à Kidal a été la cible de tirs intensifs de roquettes et mortiers ». Ces tirs ont fait cinq blessés parmi le personnel de la Minusma. Toujours selon la même source, « les informations préliminaires indiquent qu’une dizaine d’obus de différents calibres ont ciblé le camp ». De plus, « quelques obus ont atterri dans les quartiers avoisinants du camp ».
La Minusma indique également que « peu après, une position de la Force a été attaquée à l’extérieur du camp. Trois Casques bleus ont été tués et trois autres blessés », selon le communiqué, qui n’a donné d’indication sur leur nationalité.
Cette attaque, comme la plupart de celles perpétrées au Mali ces derniers mois, a été revendiquée par une nouvelle alliance entre jihadistes du Sahel liés à Al-Qaïda, dirigée par le chef islamiste touareg Iyad Ag Ghaly. La revendication a été faite dans un communiqué diffusé vendredi sur les réseaux sociaux.
Cette nouvelle alliance jihadiste, « le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », a indiqué avoir tiré au mortier sur le camp des forces internationales à Kidal. L’attaque a provoqué d’importants dégâts et blessé grièvement des militaires, affirme le Groupe, disant bénéficier de renseignements de sources proches de l’intérieur du camp.
De son côté « la Minusma condamne dans les termes les plus vigoureux ces attaques » qualifiées de « lâches et abjectes contre son personnel et la mise en danger de la population civile ».
Les trois casques bleus sont des soldats guinéens. Dans un communiqué le gouvernement de ce pays a condamné l’attaque et a exprimé sa compassion aux familles des militaires tués.
Par ailleurs dans un autre communiqué, les notabilités de Kidal appellent les acteurs de la crise à l’apaisement. Elles demandent également aux populations de garder leur calme, et à privilégier le vivre ensemble.