Les élus nationaux ont adopté, vendredi tard dans la soirée, à la majorité, la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. La nouvelle Constitution sera soumise au référendum prévu le 9 juillet prochain pour sa validation ou son rejet.
Le projet de loi constitutionnelle a été voté par 111 voix contre 30 et zéro abstention. Il sera soumis à un vote référendaire le 9 juillet prochain. Le gouvernement « justifie » cette révision par le souci de corriger « des lacunes et des insuffisances » de la constitution de 1992.
L’autre raison invoquée par le gouvernement, est la situation de crise que vit le pays. Selon des députés de la mouvance présidentielle, la loi votée contient beaucoup d’innovations et prend en compte les aspirations du peuple malien. « La nouvelle constitution sera en phase avec l’accord de paix qui prévoit l’instauration d’un Sénat », disent-ils.
L’opposition a rejeté le texte en votant contre, pour non prise en compte de ses amendements. Pour ses responsables, un référendum ne peut pas se tenir quand l’intégrité du territoire est menacée. Ils pensent également que la nouvelle constitution proposée donne plus de pouvoirs au président de la République.
Selon le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, cette révision constitutionnelle « ne viole pas » la loi fondamentale du Mali. Zoumana Ntji Doumbia pense que c’est une « réponse appropriée » à la crise que le pays traverse actuellement :
Pour l’opposition, cette révision constitutionnelle est «biaisée aussi bien dans la forme que dans le fonds». Selon Oumar Mariko, député élu à Kolondiéba, derrière cette révision il y a «un coup d’État institutionnel ». il promet que «l’opposition usera de tous les moyens pour faire échec à cette nouvelle constitution» :