Le Mali a célébré hier la journée nationale de l’organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest. Le thème retenu pour cette édition est « Ralentissez pour sauver des vies ». Selon les autorités, en 2016, le pays a enregistré plus de 5500 cas d’accidents avec plus de 540 morts. En hommage aux victimes de la voie publique, l’ANASER et le comité national de la sécurité routière organisent jeudi prochain une marche funèbre. La manifestation partira de l’hôpital Gabriel Touré au ministère de l’Équipement et du désenclavement.
Me Baber GANO ministre des Transports, au micro de nos confrères de l’ORTM :
‘’Les statistiques de 2016, nous enseignent que sur les cinq mille cinq cent trente-deux cas d’accidents ayant fait cinq cent quarante un tué dont deux cent vingt usagers des deux roues motorisées, l’excès de vitesse est arrivé en tête avec mille soixante onze cas, cent vingt-un tué, cinq cent quarante blessés graves et neuf cent trente blessés légers. C’est pour contribuer à inverser cette tendance qu’une marche funèbre de sensibilisation contre l’excès de vitesse sera organisée. Cette marche participe à la mise en œuvre de la vision du président de la République, de faire de la lutte contre l’insécurité routière une priorité du gouvernement. Cette journée de l’OSTRALO est placée sous le signe du respect de la limitation de vitesse et doit se poursuivre sur toute l’année avec la participation de chacun et de tous ‘’.
Cette célébration intervient au moment où la protection civile lance un appel aux autorités pour bénéficier de plus de moyens afin que les agents soient plus compétents sur le terrain.
Bacary DAOU, directeur régional de la protection civile de Bamako est joint au téléphone par Samba DOUMBIA :
‘’Le phénomène est inquiétant. Parce que, malgré la vulgarisation, malgré les mesures préventives, tout ce qu’on est en train d’entreprendre pour anéantir ce fléau, ça persiste. Ça notifie à juste valeur l’impact que ça continue à neutraliser, à agresser les populations, raison pour laquelle cette marche est à sa juste valeur. Les difficultés que nous rencontrons, c’est le secours immédiat en cas d’accident et ensuite les moyens ambulants. C’est vrai le département a fait un effort costaud mais nous avons encore besoin de moyens, des ambulances pour porter secours et assistance aux accidentés de la voie publique. L’urgence, c’est de pouvoir quand même implanter un centre de secours, pas par quartier mais par commune de Bamako et pour que nous puissions avoir un rayon important d’intervention. Vous avez dû constater parmi les heures de pointe, tu étais obligé de faire sortir les ambulances des centres de secours pour rapprocher les populations. Donc ce qui urge c’est le secours de proximité’’.