Neuf soldats maliens ont été tués mardi et cinq blessés dans une attaque dans la région de Ségou. C’est ce qu’annoncé le gouvernement malien, parlant d’un « bilan provisoire ». Les faits se sont déroulés dans la localité de Nampala.
Selon le porte-parole du gouvernement, « une mission de ravitaillement des forces armées nationales est tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala. Le bilan provisoire est de neuf morts et cinq blessés ».
Le gouvernement a condamné un « acte lâche et barbare » et rappelé « que son engagement, ainsi que celui de ses partenaires, est de poursuivre sans relâche la lutte implacable contre le terrorisme et le narcotrafic au Mali ». Une précédente source avait parlé de huit militaires tués et quatre blessés dans cette attaque, « menée par des terroristes ».
Ville-garnison proche de la frontière mauritanienne, Nampala a été visée par plusieurs attaques jihadistes meurtrières. Une des pires étant celle survenue le 19 juillet 2016. Cette attaque avait a fait 17 morts, 37 blessés et six disparus parmi les soldats, selon un bilan officiel. Le sort des disparus reste inconnu.
L’attaque de ce mardi survient après l’annonce par l’armée française d’une opération menée le week-end dernier par sa force Barkhane au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali. Barkhane a annoncé avoir tué ou capturé une vingtaine de jihadistes lors de cette opération. Celle-ci se déroule dans la forêt de Foulsaré, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Ces opérations de ratissage de la force Barkhane et de l’armée malienne se poursuivent. Elles vont durer huit jours. A Mougnouna et à Douna dans le cercle de Douentza, 19 personnes soupçonnées, dont deux femmes ont été arrêtées. Ces opérations en cours ont fait plusieurs morts du côté des assaillants.
L’attaque de ce mardi à Nampala n’a pas encore été revendiquée et aucune information n’est disponible sur l’identité des assaillants. Mais les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de l’attaque. Un calme précaire semble revenir dans la localité.
Douba Dembélé journaliste à Ségou revient sur les circonstances de ce drame :
« À 30 Km précisément de Nampala, le convoi partait pour ravitailler les forces armées et de sécurité du Mali qui sont basées à Nampala. Des individus lourdement armés les ont encerclés. Ils ont ouvert le feu sur le convoi de ravitaillement. Ce qu’il faut aussi préciser c’est qu’il y a une Toyota qui a été totalement calcinée, une autre Toyota, c’est-à-dire les deux véhicules qui transportaient le convoi de ravitaillement ou qui suivaient ce convoi de ravitaillement en carburant. Le second véhicule a été emporté par l’élément bandit venu pour tendre l’embuscade aux FAMA (Forces armées de sécurité du Mali). Ce qu’il faut aussi préciser c’est que jusque-là, on ne sait pas combien ils étaient et qui ont trouvé la mort parmi les bandits armés ».