On en sait un peu plus sur l’assassinat d’Almadi Ag Lengach, chef militaire du Gatia à Ménaka, dans le nord-est du Mali. Deux suspects ont été arrêtés. Selon un combattant du Gatia Almadi Ag Lengach, a été assassiné à son domicile par des hommes armés qui ont pris la fuite », dans la nuit de jeudi à vendredi.
L’information sur ce meurtre a été confirmée par une source militaire malienne. « Les assaillants ont escaladé le mur de sa maison située au nord de Ménaka, pour éviter les gardes devant son domicile », a précisé cette source.
Selon des habitants de Ménaka, le nombre d’assaillants était entre « deux » et « quatre ». Les assaillants auraient escaladé le mur de sa maison située au nord de Ménaka, pour éviter les gardes devant son domicile. Toujours selon des sources sécuritaires Almadi Ag Lengach, était considéré comme un élément « important » dans la sécurisation de la ville.
Les témoignages recueillis sur place indiquent que ces assaillants « sont venus à moto » et deux personnes suspectées d’être impliquées dans le meurtre ont été arrêtées vendredi, information confirmée par plusieurs sources de sécurité à Ménaka.
Selon les responsables du Groupe Autodéfense Touareg Imgad et Alliés (Gatia), l’assassinat d’Almehdi Ag Lengach « est un coup dur qui peut avoir un impact négatif sur la mise en œuvre de l’accord ». Pour Aballah Ag Hamzata membre du mouvement armé, « tant qu’il y a ces assassinats ciblés, la tension persistera entre les communautés ». Il est joint par Idrissa Sako :
« Nous pensons bien que ce qui s’est passé à Ménaka, est un crime odieux, et ça fait très mal. C’est au moment où nous sommes entrain de rentrer vraiment dans la phase de la mise œuvre de l’accord, que survient cet horrible crime. Ça ne donne pas la chance à ce qu’on se rapproche, à ce qu’on fasse la paix entre nous. Tant que des gens sont là pour liquider d’autres, ça veut dire qu’il y aura la tension, et c’est la guerre entre les mouvements, entre les communautés. Les enquêtes sont en cours, il y a quand même des indices très avancés. Des gens ont été arrêtés, ils ont reconnu avoir commis cet acte ».
Est-ce que cela peut jouer sur le processus ?
«Ça va toujours mettre mal à l’aise quand même la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Tant que les mouvements s’éloignent les uns des autres, ça va créer des difficultés dans la mise en ouvre de l’accord. »