Les travaux de la 2ème réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord d’Alger ont pris fin hier à Bamako. L’objectif était d’insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix ». Après la réunion d’hier, les signataires de l’accord pour la paix au Mali ont déterminé un nouveau calendrier. Celui-ci prévoit la mise en place avant la fin février de « patrouilles mixtes » et des autorités intérimaires dans le Nord.
La réunion de Bamako a réuni les leaders politico-militaires des mouvements signataires de l’accord de paix, mais aussi les ministres des pays impliqués dans le processus de paix au Mali.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souligné la volonté actuelle des parties impliquées dans le processus de paix «de réussir ensemble». « «Nous sommes tous attachés à cet accord, nous ne voyons pas d’autres alternatives », a-t-il ajouté. Selon le document du Groupe de travail, l’installation dans le Nord des autorités intérimaires prévue par l’accord et constamment reportée, doit se dérouler « du 13 au 20 février ».
Quant aux « patrouilles mixtes » entre militaires maliens, combattants de la plate-forme et de la CMA, censées préfigurer la refonte d’une armée malienne unitaire, leur lancement doit s’échelonner à partir du 20 février. « Les patrouilles mixtes démarreront à Gao le 20 février », selon le texte, puis « le 28 février à Kidal, et à Tombouctou une semaine après ».
A Kidal, « le retour de la représentation de l’Etat et des services déconcentrés se fera concomitamment avec l’installation des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes prévues pour le 28 février».
Hier à l’ouverture des travaux, la CPA et la CMFPR ont été priées de quitter la salle. Selon la Médiation, cette absence s’explique par les problèmes internes au sein de la CMA dont ils sont membres. A l’issue de la réunion de Bamako, la Médiation a convié la CMA à trouver des solutions à ces malentendus.
Ahmed Boutache, Président du Comité de suivi de l’accord et chef de file de la médiation internationale, au micro de Moumine Sindébou.
« Vous voulez parler de la CPA et du CMFPR II. Vous savez qu’ils sont membres du CSA, membres du sous comté thématique, donc sous le parapluie de la CMA. Ceci dit, ils revendiquent encore un certain nombre de choses en relation avec leurs associations et leur participation à certains mécanismes. Ceux ci étant en discussion , je leur ai personnellement convaincu d’éviter d’assister à cette réunion pour pérenniser la sérénité de ces travaux. Ils ont fraternellement accepté cette proposition. Il y a un certain nombre de malentendus entre ces deux mouvements et les autres mouvements qui appartiennent au même groupe à savoir la CMA. Et nous sommes entrain de travailler pour qu’ils puissent parvenir à un entendement commun de ce qui doit se faire en ce qui concerne ces points de divergences ».
A l’issue des travaux, les responsables des groupes armés de la plate-forme et de la CMA ont exprimé leur satisfaction. Selon eux, la réunion de Bamako devrait favoriser les concertations et permettre non seulement de sauver le processus, mais surtout d’accélérer la mise en œuvre de l’accord.