14 morts et 32 blessés, c’est le bilan d’un accident de la circulation survenu ce matin à Konobougou sur la route de Ségou. Un car « Sonef Transport » est entré hier en collision avec un camion remorque. Selon le commandant de la brigade de la gendarmerie de Konobougou, tous les blessés ont été transportés à Bamako pour des soins. Pour les responsables de la compagnie, l’heure est à l’évaluation et à la prise en charge des victimes.
L’accident s’est produit non loin de Ségou. Tôt ce matin, le gouverneur de la région et plusieurs responsables politiques et administratifs se sont rendus sur les lieux de l’accident. Selon le commandant de la brigade de la gendarmerie de Konobougou, les blessés ont été repartis entre l’Hôpital du Mali à Bamako et Gabriel Touré pour des soins de santé. La population de Konobougou exprime sa colère et appelle à « plus de vigilance des usagers et plus de rigueur de contrôle par les services spécialisés ».
Adama Tessougué est journaliste à la radio « Siguidolo » de Konobougou. Il est joint au téléphone par Issa Fakaba Sissoko :
« C’est aux environs de 2h30 à 3h du matin que les deux véhicules sont rentrés en collision. Le car de la société SONEF quittait Gao et le camion remorque chargé d’engrais quittait Bamako. C’est précisément entre Konobougou et Fana que ces deux véhicules se sont heurtés. Il y a eu 14 morts, 32 blessés dont 2 graves ».
Est-ce que ce genre d’accident est fréquent là-bas ?
« Oui, mais cette fois-ci il y a eu beaucoup de morts. Parce que 14 morts, c’est beaucoup. Sinon entre Konobougou et Ségou, sur la route Nationale 6, il y a beaucoup d’accidents. Et surtout entre Fana et Ségou, il y a vraiment beaucoup d’accidents qui se produisent sur cette route ».
Face à cette situation, qu’est-ce que la population demande ?
« La population demande généralement qu’il y ait plus de rigueur, plus de contrôle sur l’axe Ségou-Bamako. A un moment, elle a même demandé qu’il y ait des ralentisseurs ».
Au niveau de la compagnie « Sonef Transport », l’heure est à l’évaluation. Pour ses responsables, l’urgence est à la prise en charge des victimes.
Idrissa Seydou Maïga est responsable de la communication de la compagnie « Sonef ». Il est joint par Issa Fakaba Sissoko :
« Aujourd’hui, au niveau de la compagnie nous pensons que la première des choses est d’évaluer tout ce qui s’est passé sur le terrain. Il faut être beaucoup attentif parce qu’il y a eu des blessés et des morts. La première mission de la société est de s’occuper d’abord des blessés ».
Il est vrai que d’autres compagnies font des accidents, mais au niveau de la compagnie SONEF, le rythme des accidents est plus soutenu. Le précédent est celui intervenu en Baguinéda. Qu’est-ce qui provoque tous ces accidents ? Est-ce que ce sont des raisons techniques ou d’incivisme de vos chauffeurs ?
« Ce qu’il faut comprendre aujourd’hui, c’est que cela est dû à la grande mobilité de la société. Parce qu’il y a beaucoup de cars qui sortent et souvent ça peut arriver que sur l’ensemble des cars qui sortent des cas pareils se produisent ».
D’autres personnes se plaignent quand même des procédures d’indemnisation. Est-ce que ce mécanisme est efficace chez vous ?
« Il y a des gens qui ne comprennent pas souvent ces procédures et le découragement se produit tout de suite. Sinon ce sont des procédures qu’il faut suivre. Surtout que c’est une société qui est hautement assurée ».