Nouvelle flambée des attaques terroristes dans le nord et le centre du Mali. Des embuscades, enlèvements et autres actions terroristes se sont multipliés ces derniers jours. Cette semaine, au moins deux militaires ont été blessés entre Diabali et Nampala dans la région de Ségou.
Deux véhicules d’une mission de l’armée malienne qui venaient de quitter Ségou dans le centre du pays ont percuté une mine lundi vers 15 heures à l’entrée de Nampala. L’explosion a fait trois blessés. De plus un militaire est porté disparu. Des sources sur place, indiquent qu’une enquête a été ouverte pour identifier ceux qui ont posé ces engins.
Un autre convoi des soldats maliens a surpris dimanche dernier aux environs de 18h deux personnes qui tentaient de poser une mine à 40 km de Gossi dans la région de Tombouctou. Les militaires ont réussi à les neutraliser selon des témoins. Ils ont été tués pendant qu’ils essayaient de s’échapper. Suite à cette attaque six suspects ont été arrêtés et transférés hier à Bamako.
Ces faits font suite à la mort de neuf soldats maliens tués le 20 novembre, jour des élections communales dans le septentrion et dans centre du pays. Quatre de ces soldats ont trouvé la mort et d’autres ont été gravement blessés dans une première embuscade vers Bambara Madoudé (cercle de Gourma-Rharous, région de Tombouctou). La seconde attaque a eu lieu à 30 km de Douentza. Elle a fait 5 morts et plusieurs blessés. A ces évènements, s’ajoute l’enlèvement de Sophie Pétronin à Gao il y a quelques jours. Son rapt n’a pas encore été revendiqué.
C’est dans ce contexte que la Coordination des mouvements de l’Azawad a suspendu sa participation au Comité de suivi de l’accord. Ses responsables estiment que 18 mois après la signature d’Alger aucun des points inscrits dans la période intérimaire n’ont été mis en œuvre de façon concertée entre les différentes parties.
Pour Souleymane Drabo, éditorialiste au quotidien l’Essor », il y a effectivement de l’insécurité, mais il ya aussi des actions contre cette insécurité. Pour lui, dans le Nord, il faut absolument que le processus de paix reparte de l’avant.
Souleymane Drabo joint par Hawa Berthé.
« Ça donne l’impression que ce sont les mêmes assaillants et les mêmes raisons qui provoquent des incidents violents au Nord, au Centre où ailleurs. Je crois qu’il faut faire la part des choses, au Nord, les incidents sont attribués à Ançardine qui font des actions contre la Minusma et maintenant Barkhane. Au centre, il y a deux situations très différentes. Il y a une situation qui existe au niveau de la frontière entre le Mali, le Burkina et le Niger. Mais, au centre, la lutte, elle est menée. Il y a effectivement de l’insécurité, mais il y a aussi des actions contre cette insécurité. Dans le Nord, il faut absolument que le processus de paix reparte de l’avant. Au Centre, maintenant, il faut que l’État revienne, que les forces de sécurité reprennent le contrôle de toutes les zones centrales qui sont à cheval pour sécuriser les populations ».