Le MOC commence à prendre forme dans la région de Gao. Annoncé depuis plusieurs mois, le Mécanisme Opérationnel Conjoint n’en est encore qu’à ses débuts à Gao. Des éléments des Forces armées du Mali et de la Plateforme sont réunis depuis une dizaine de jours, sans toutefois la présence de la CMA. Mais ses responsable expliquent cette absence par « un retard dans l’organisation ». Selon un responsable du MOC dans la région, ces hommes auraient reçu des équipements et du matériel pour de futures opérations.
Ce sont au total quatre cent hommes, deux cent éléments des FAMAs et deux cents combattants de la Plateforme qui sont désormais regroupés à Gao. Selon le responsable du MOC dans cette région, le programme à ce stade se concentre sur des instructions quant au mécanisme et la préparation des patrouilles mixtes.
Le regroupement qui a commencé depuis le 5 décembre se déroule sans les combattants des groupes de la CMA. Une absence dont le responsable du MOC à Gao affirme ne pas connaître les raisons.
Le comité de suivi avait annoncé lors de sa dernière réunion le démarrage du Mécanisme opérationnel conjoint dans les régions de Gao et Kidal pour le 10 décembre au plus tard. Six cent hommes, soit deux cent pour chaque partie, étaient prévus pour le début de ces opérations.
Considéré comme l’une des étapes essentielles de la mise en œuvre de l’accord, le MOC doit permettre le démarrage des patrouilles mixtes et la sécurisation des populations. Il doit aussi permettre de faciliter le processus de réintégration des ex combattants dans l’armée.
Pour les responsables de la CMA il ne s’agit pas d’absence, mais d’un retard dû à des problèmes d’organisation et de déplacement. Selon Ambéry Ag Rissa, membre de la CMA, les deux cent éléments de la Coordination devraient rejoindre ceux de la Plateforme et les éléments des FAMas « très prochainement ».
Ambéry Ag Rissa responsable de la CMA est joint par Sékou Gadjigo :
« En réalité ce n’est pas une absence, c’est juste un retard. Les Famas et la Plateforme sont réunis parce qu’ils sont déjà à Gao. Vous comprenez ce que je veux dire. Alors que les combattants de la CMA sont dans toutes les régions. Il va falloir les réunir et je crois qu’ils sont déjà réunis, les acheminer et les sécuriser aussi pendant l’acheminement. Je crois que c’est en bonne voix ».
Est ce qu’on doit s’attendre à l’arrivée des membres de la CMA dans les jours, les semaines à venir ?
« Oui en principe. Il n’y a aucune obstruction à part ce que je viens de vous dire. Il faut qu’ils soient rassemblés ensuite que les éléments soient acheminés dans de bonnes conditions parce que la route Gao-Kidal est une route dangereuse pour les véhicules. Ils enlèvent des véhicules, ils tuent les gens. Donc il y a tout ça ».