Un certain nombre de préoccupations ont été soulevées par les participants lors de la réunion interministérielle à New York. Notamment, les attaques perpétrées par les groupes terroristes dans les régions du Nord et du centre et les récents affrontements entre différents groupes armés signataires de l’Accord. Selon eux toutes ces violences dégradent la situation humanitaire dans ces localités.
Les participants ont exhorté le Gouvernement du Mali et les parties signataires à traduire leurs engagements en actions immédiates à travers des mesures concrètes conformément à leurs obligations en vertu de l’Accord. La rencontre a fortement condamné les attaques perpétrées par les groupes terroristes contre les forces de défense et de sécurité maliennes, la Minusma et les forces françaises. Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à la présence accrue des groupes terroristes et réseaux criminels dans le nord du Mali.
La reprise des combats entre mouvements armés dans la région de Kidal constitue une menace sérieuse à la protection des civils. Elle affecte surtout l’accès des travailleurs humanitaires aux populations de Kidal en réduisant davantage l’espace humanitaire.
C’est dans ce contexte d’insécurité limitant les mouvement des organisations humanitaires que les participants ont demandé à toutes les parties de défendre et de respecter les principes humanitaires et d’assurer l’acheminement continu de l’assistance humanitaire.
La CMA de son coté appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités en nommant et en sanctionnant la partie qui perturbe la mise en œuvre de l’accord.
La plate forme affirme toujours respecter ses engagements pour faciliter la mise en œuvre de l’accord ainsi que l’accompagnement des humanitaires malgré selon elle « les injustices liées à la distribution de l’aide humanitaire ».
La CMA, à travers son représentant à la réunion ministérielle sur la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, adhère aux dispositions de résoudre ses différends avec les autres groupes armés par le biais du dialogue et dans le cadre des structures prévues par l’accord. Depuis New York, aux Etats Unis, Attaye Ag Mohamed a réagit au nom de la CMA. Joint au téléphone par Siaka Z. Traoré, il demande aux Nations Unies de prendre toutes ses responsabilités :
« On adhère de respecter les dispositions de l’Accord, résoudre les différents à travers les moyens pacifiques, il y a des choses qu’on voudrait plutôt voir paraître dans ces déclarations, citer de façon claire les responsables de ces violations perpétuelles à la fois de l’accord et aussi d’atteintes aux populations civiles. Il faut plutôt dire le nom du groupe signataire de l’accord qui manifeste des activités de type à compromettre la mise en œuvre de l’Accord et le blocage du convoi humanitaire, un crime de guerre reconnu par le statut de Rome. Les convois humanitaires ainsi que les soldats de la paix doivent être respecté. Au delà de l’Accord ça fait parti de toutes les conventions qui doivent être respecté. Aussi les Nations unies disposent de mécanisme énorme de pouvoir sanctionner des personnes pour ne pas continuer à perturber ce qui a été arracher à peine comme ça on lève l’équivoque. Nous, on ne cite pas de nom, les forces internationales savent exactement qui sont les responsables de ces groupes qui perturbent l’Accord de paix, on a rien à apprendre à ces forces internationales qui appuient cet accord. Il faut montrer qu’à coté de la carotte il y a toujours le bâton ».
Après les conclusions de cette réunion de New York sur l’application de l’accord d’Alger, les responsables de la plate forme attestent avoir toujours respecté leur engagements pour faciliter la mise en œuvre de l’accord ainsi que l’accompagnement des humanitaires malgré certaines injustices liéessurtout à la distribution de l’aide humanitaire. Haballa Ag Hamzatta est porte parole du Gatia membre de la plateforme. Il est joint au téléphone par de Mariam Kamba Keita :
« Du coté de la plateforme nous on a toujours respecté le cessez le feu, nous avons toujours également respecté nos engagements vis à vis de l’accord vis à vis de la communauté internationale. Nous avons de difficultés de cohabitation pacifique avec certains de nos frères de la CMA et nous avons demandé tous les recours par la voix du dialogue pour ce problème qui persiste et qui existe aujourd’hui. Pour toutes les communautés qui existent, la plateforme a toujours montrer sa bonne volonté, son engagement à aider, à accompagner, les humanitaires dans leur mission partout où la plateforme existe aujourd’hui. Mais nous avons un problème avec les humanitaires qui interviennent dans la région de Kidal. Tous les acteurs qui interviennent dans l’humanitaire, nous sommes confronté à un problème d’injustice d’iniquité et d’inégalité dans la région de Kidal vis à vis de l’humanitaire. Il faut mettre ensemble toutes les parties et gérer avec toutes les parties l’aide l’humanitaire ».