A quelques heures du début de la phase des négociations de haut niveau qui débutera demain en présence des chefs d’État, l’heure est au recensement des positions qui seront défendues par le groupe Afrique qui réunit 54 pays du continent.
Le sommet cherche un second souffle en ce début de deuxième semaine. L’incertitude des positions de Donald Trump sur le changement climatique, qui n’avait pas hésité durant sa campagne à qualifier les accords de Paris de » canular » , a jeté mercredi dernier un froid sur l’optimisme général.
Le nouveau président de la COP, Salaheddine Mezouar, et la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, Patricia Espinosa, ont multiplié les déclarations rassurantes ce week-end, saluant, » l’esprit évident de coopération des 107 pays qui ont entamé le processus de ratification, et les véritables avancées qui ont été réalisées cette première semaine ».
De leur côté, les organisations de la société civile de tous les pays ont également cherché à mobiliser à travers une grande marche festive qui a rempli les rues de Marrakech hier dimanche. Une manière de démontrer qu’une remise en cause n’est pas aujourd’hui envisageable.
Le président du Groupe Afrique, Seyni Nafo, affiche son optimisme, malgré les incertitudes sur la contribution financière américaine au Fonds vert climat destiné au financement des projets d’atténuation et d’adaptation.
« La marge de manœuvre dans les négociations à Marrakech est assez faible. Elle est faible parce que l’accord de Paris est déjà entré en vigueur . Elle est faible aussi parce que les résultats des élections aux Etats Unis sont ce qu’ils sont. Donc la marge de manœuvre est restreinte . Cependant, est on est prêt à élever le débat sur le plan politique au plus niveau . Maintenant il faut que les chefs d’Etats puissent confirmer cela, et véritablement indiquer que cette préoccupation est la « préoccupation fondamentale « .
Après cette première semaine qui a servi de phase préparatoire pour toutes les délégations, la COP22 entre dans sa phase dure des négociations avec l’entrée en lice des chefs d’État dès demain. Ils ont deux jours pour s’accorder. Les conclusions devraient être rendues publiques jeudi prochain, lors d’une conférence de presse.