Début aujourd’hui de la campagne officielle pour les élections communales. Celle ci va s’achever le 18 novembre prochain, deux jours avant la date de l’organisation du scrutin. Plusieurs fois remises, ces élections ne pourront pas se tenir dans toutes les régions en raison de l’insécurité. Hier l’opposition a jugé qu’elles étaient actuellement inopportunes.
Selon le Directeur national de l’administration du territoire plus de 7.200.000 électeurs inscrits devraient se rendre le 20 novembre prochain dans les 21 537 bureaux de votes des 703 communes du Mali où se dérouleront les élections. Le Ministère de la Décentralisation, des Collectivités Territoriales et de la Reforme de l’État a recensé plus de 4000 candidatures reparties entre les indépendants au nombre de 125, les groupements des partis politiques 1416 et 2581partis politiques. De plus les services de l’administration du territoire ont enregistré plus de 700 candidatures à Kayes plus de 800 à Koulikoro, près de 1000 à Sikasso, plus de 600 à Ségou, aux environs de 500 à Mopti, 200 à Tombouctou, une soixantaine à Gao et 2 à Kidal. Enfin dans la capitale ont en compte 145. Pour terminer le coût de l’élection des conseillers communaux va s’élever à plus de 12 milliards de FCFA, dont un peu plus de 5 milliards pour le PAPEM.²
Du côté de la Délégation générale aux élections on assure que tous les aspects techniques sont disponibles notamment le ficher électoral qui devrait être publié la semaine prochaine. La société civile se dit elle favorable au scrutin même si son organisation ne peut être garantie sur l’ensemble du territoire. Ibrahima Sangho est président de l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali. Il est joint par Mahamane Almaimoune.
« Nous, on pense que la tenue des élections communales pour le 20 novembre est possible, même si ce n’est pas sur toute l’étendue du territoire, mais dans les localités où on peut les tenir. Il faut que les élections se tiennent parce que ça fait déjà un mandat de 7 ans et 7 mois pour les maires. Si on fait les élections en novembre, au lieu d’un mandat réglementaire de 5 ans, il y a 2 ans et 7 mois de plus et ce n’est pas bon pour la démocratie. La loi électorale qui a été votée récemment et qui a été promulguée depuis le 17 octobre dit que les élections communales peuvent se tenir là où c’est possible. Non seulement les partis politiques de la majorité et de l’opposition ont tous participé à ça, et la loi est promulguée, c’est comme on le dit, nul n’est censé ignorer la loi, la loi s’applique là où c’est possible, les élections communales vont se tenir, c’est la loi qui le dit ».
Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations unies, chef de la Minusma souhaite que la mise en place des autorités intérimaires se fasse en même temps que l’organisation des élections communales du 20 novembre. Pour Mahamat Saleh Annadif, la question des autorités intérimaires est devenue pratiquement un passage obligé pour arriver aux autres phases de la mise œuvre de l’accord. Il est au micro de nos confrères de l’ORTM.
« Il y a que les élections qui se pointent à l’horizon, le 20 novembre, nous aurions tout simplement souhaité que concomitamment on mette en place les autorités intérimaires là elles doivent se mettre et qu’on organise les élections dans des bonnes conditions. L’une des missions principales de la Minusma, c’est la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et réconciliation nationale. Depuis le 14 octobre, des décrets sont sortis pour désigner les prochains responsables des autorités intérimaires. Vous savez que la question des autorités intérimaires est devenue pratiquement un passage obligé pour arriver aux autres phases de la mise œuvre de l’Accord. Donc je suis venu échanger avec le chef de l’Etat pour voir un peu comment nous pouvons accélérer la mise en œuvre des autorités intérimaires afin qu’on puisse aborder maintenant les autres aspects : celui du cantonnement, celui de la démobilisation, de la réinsertion, les patrouilles mixtes et tout le processus qui s’en suit ».