Assassinats, attaques à main armée, l’insécurité à Bamako est de plus en plus grandissante. La capitale et ses alentours sont devenus un lieu où la peur et la violence font désormais lésion. Pour le seul mois d’octobre, trois attaques ont eu lieu faisant des victimes et des blessés graves. Suite à l’attaque de Ecobank, de nouvelles dispositions sécuritaires seraient prises selon le ministère de la sécurité intérieure.
D’abord, l’attaque du poste de péage de Sanakoroba situé à une trentaine de kilomètres de Bamako. Perpétrée le 26 octobre, elle est l’œuvre d’hommes armés non encore identifiés.
Quelques jours seulement après Djélibougou en Commune VI du district, le vendredi dernier, six hommes armés en uniformes cagoulés ont semé la panique à Kalifabougou dans le cercle de Kati. Jour de foire dans la localité, argent et marchandises ont été emportés par des criminels qui sont toujours libres de leurs mouvements.
Le jeudi dernier vers 13 heures, Un client d’une grande banque au centre de la capitale a été braqué juste après avoir effectué un retrait. L’homme a été blessé par balle au pied par les bandits armés qui ont réussi à prendre la fuite malgré la présence des forces de l’ordre sur place. La somme emportée équivaut à plusieurs millions de F CFA.
Le même jeudi à Bamako dans le quartier populaire de Garantiguibougou en Commune V, le bar « 6e centre » a été attaqué vers 5h du matin par des bandits armés non identifiés. Après avoir tabassé le gardien et la gérante, les malfrats se sont enfuis avec la caisse et une moto.
Dos au mur, le ministère de la sécurité intérieure a décidé de renforcer le dispositif sécuritaire à Bamako et environnant. Selon le chef de la Cellule de coordination des opérations, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre de fouiller systématiquement des personnes et des engins paraissant suspects.
Suite aux différentes attaques survenues, les responsables de la sécurité ont annoncé hier lors d’une conférence de presse que des enquêtes sont en cours pour arrêter les responsables et les traduire en justice. De différentes mesures seraient prises face à l’insécurité grandissante dans la ville de Bamako et environnant.
Bakhoum Kanté, le chargé de la Cellule de Coordination des opérations est au micro d’Ibrahima H.Diallo
« Les Forces de sécurité ont reçu comme mission de procéder à l’interpellation de toutes personnes suspectes. Elles ont reçu comme mission d’interpeller toute personne qu’elles supposent suspectes, de contrôler l’identité des personnes interpellées, de contrôler tous les véhicules sans plaque d’immatriculation ou avec des numéros d’immatriculation illisibles. Les Forces de sécurité doivent fouiller systématiquement tous les véhicules, même ceux appartenant à des agents, tous les véhicules qui passent à une certaine heure, doivent être fouillés et l’identité des occupants doit être connue. Les éléments doivent interpeller aussi les auteurs de support à 3 ou 4 sur des engins à deux-roues Ce sont là quelques mesures entre autres, qui sont en cours présentement, et toutes les Forces de sécurité à savoir la Police, la Gendarmerie, la Garde sont engagées présentement de jour comme de nuit pour rassurer davantage la population de Bamako et environnant ».