Une petite fille a été retrouvée ce mercredi sur l’île italienne de Lampédusa. « Favour « âgée de moins d’un an a perdu ses parents originaires du Mali qui voulaient rejoindre l’Europe avec elle. Elle a été sauvée de la noyade. A son arrivée à Lampédusa sa situation a provoqué une vague d’émotion en Italie où de nombreuses personnes ont proposé de l’adopter.
Âgée de neuf mois seulement, la petite Favour est originaire du Mali, selon les autorités italiennes. Ses parents sont décédés, lorsque le bateau sur lequel se trouvaient environ 120 personnes, essentiellement du Mali et du Nigeria a chaviré.
C’est dans les bras d’une autre jeune femme que la petite fille est arrivée à Lampédusa. Elle a été confiée au docteur Piétro Bertolo, qui l’a prise en charge. « J’ai demandé qu’elle me soit confiée, je voudrais la garder pour toujours avec moi », a déclaré ce médecin sexagénaire habitué des rescapés de Lampédusa.
C’est une fillette d’une beauté rare décrit le docteur qui affirme avoir vu des milliers de migrants, des vieux et des enfants, des morts et des vivants.
Cette histoire a provoqué une vague d’émotion en Italie. Des dizaines de personnes ont appelé pour proposer de l’adopter.
Selon la presse italienne, la petite orpheline est devenue le nouveau symbole du drame vécu par les candidats à l’immigration qui sont régulièrement repêchés à Lampédusa, cette île italienne la plus proche des côtes africaines.
Le naufrage de l’embarcation aux margex des côtes italiennes a entrainé la mort de près d’une trentaine de personnes, dont des Maliens qui se trouvaient à bord. L’annonce de la nouvelle du sauvetage de la fillette Favour a provoqué la tristesse et l’indignation au sein des associations maliennes de défense des migrants. Selon elles, ce nouveau naufrage interpelle les décideurs à « faire face sérieusement à la question de l’immigration » et de favoriser des emplois décents pour les jeunes.
Mamadou Konaté est chargé des questions juridiques et des Droits de l’Homme à l’Association malienne des expulsés. Il est joint par Issa Fakaba Sissoko :
« Au niveau de l’Association malienne des expulsés nous sommes tout à fait indignés. C’est une réaction et un sentiment de frustration qui nous révolte à la limite. Cette annonce nous rappelle un autre fait relatif à l’histoire du jeune Syrien qui a été repêché à peu près dans les mêmes circonstances. Face à cette situation, il nous revient de demander une fois de plus aux décideurs de s’occuper davantage de la situation de ces personnes qui n’hésitent pas à embarquer toutes leurs familles dans des aventures. La cause fondamentale du départ des jeunes à la migration, malgré tout ce qu’on voit à longueur de journée (les noyades par naufrage, les morts par la faim dans le désert, etc.) c’est une situation de désespoir qui les amène à cela. C’est une autre forme de mort pour un jeune d’être dans son pays, sans travail, dans la pauvreté extrême, sans perspective pour la vie…Voici fondamentalement ce qui les pousse à partir ».