Le premier Sommet mondial sur l’action humanitaire a débuté hier à Istanbul en Turquie. Placée sous la responsabilité des Nations Unies, la rencontre réunit les Chefs d’État et de Gouvernement, les responsables des Organisations humanitaires, les personnes touchées par les crises humanitaires et les acteurs non étatiques. Ce sommet se déroule au moment où les besoins humanitaires se font de plus en plus importants. Environ 60 millions de personnes dans le monde ont besoin d’assistance humanitaire et 200 millions sont affectées par les catastrophes naturelles. Pour les organisations humanitaires, « les ressources ne suffisent plus », et « le droit international humanitaire est de plus en violé pendant les crises ».
Pour la journée d’hier les débats ont porté sur plusieurs thèmes tels que le leadership politique pour mieux prévenir et faire cesser les conflits. Des réflexions ont été menées aussi sur les moyens de passer de l’aide d’urgence à l’élimination des besoins à travers l’implication des populations affectées elles-mêmes dans leur prise en charge.
D’autres thèmes comme l’accès à l’éducation dans les situations de crise d’urgence, l’inclusion des personnes handicapées au niveau de l’action humanitaire, les migrations, l’accès à la santé, entre autres, ont été également débattus.
Ce Sommet intervient dans un contexte marqué par l’insécurité au Mali. Les humanitaires sont régulièrement victimes d’enlèvements et d’attaques. En espace d’un mois deux équipes du CICR et de Médecins du Monde Belgique ont été enlevées dans le nord du Mali. Les organisations humanitaires appellent les parties signataires de l’accord à protéger leurs agents , comme l’exige le droit international humanitaire.
Plus de 5000 participants en provenance de 135 pays dont le Mali sont représentés à cette rencontre. A l’issue du sommet les chefs d’état doivent prendre des engagements pour amener des changements concrets afin de pouvoir mieux faire face aux crises.
Des élus du nord participent à cette première rencontre mondiale sur l’action humanitaire. C’est le cas du maire de la commune de Douékiré, dans la région de Tombouctou. Il est porteur d’un message de remerciement aux partenaires internationaux pour leur soutien au Mali. Toutefois le maire appelle la communauté internationale à poursuivre les efforts en faveur des populations du Nord.
Le sommet qui se tient en Turquie se déroule au moment où les besoins humanitaires se font de plus en plus importants . Environ 60 millions de personnes dans le monde ont besoin d’assistance humanitaire et 200 millions sont affectées par les catastrophes naturelles. Pour les organisations humanitaires, « les ressources ne suffisent plus », et « le droit international humanitaire est de plus en violé pendant les crises ». Selon la représentante d’OCHA à ce sommet, « il faut que les acteurs prennent des engagements et les mettent en œuvre ».
Anouk De Groselliers est chargée de l’information publique au bureau d’OCHA au Mali. Elle est jointe au téléphone par Sékou Gadjigo :
« A la fin de ce sommet l’ensemble des engagements qui auront été pris vont être compilés et ensuite faire le vrai le travail : s’assurer qu’ils soient appliqués et puissent apporter un vrai changement sur le terrain. On constate malheureusement partout dans le monde une augmentation de violences et des attaques contre le personnel et les biens humanitaires. C’est un problème vraiment qui se pose dans l’ensemble des crises. Donc la question aujourd’hui est de se demander comment faire pour que le droit international humanitaire (qui normalement engage les différentes parties dans un conflit) puisse être respecté, et donc accepté l’accès du personnel humanitaire pour lui permettre d’apporter une aide essentielle et de sauver les vies des populations civiles. Donc la communauté humanitaire au niveau du Mali rappelle à toutes les parties en conflit leurs engagements afin que ce principe de protection et d’accès du personnel humanitaire soit mis en œuvre et respecté sur le terrain ».