Offensive diplomatique au Mali en faveur du processus de paix. Le chef des opérations de maintien de paix de l’ONU est à Bamako depuis vendredi, tandis que depuis hier soir, ce sont les chefs des diplomaties française et allemande, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, qui effectuent une visite au Mali. Leur déplacement est de courte durée car ils doivent rejoindre en fin de journée Niamey, pour des rencontres avec le président nigérien Mahamadou Issoufou et des membres de son gouvernement.
Durant leur visite commune au Mali, les deux ministres des affaires étrangères ont réaffirmé le soutien de l’Union Européenne au Mali et au Niger, confrontés à la menace jihadiste dans le Nord.
Jean-Marc Ayrault a déclaré être venu avec son homologue allemand « pour montrer la détermination de la France et de l’Allemagne à soutenir ce processus de pacification et de développement qui est en cours ».
A ce message s’ajoute celui de l’Europe « dont 15 pays européens sont engagés, soit mille personnes, militaires et civils qui sont présents au Mali en plus de la force française Barkhane », a rappelé le ministre français.
Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier ont rencontré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de la Minusma. Au programme également de leur journée une visite des salles où sont conservés, à Bamako, les manuscrits de Tombouctou et un déplacement à Gao, dans le nord du pays, pour une rencontre avec les chefs et des soldats de l’opération Barkhane. Gao consacre la dernière étape de leur visite au Mali, avant de s’envoler pour Nyamey.
Toujours dans le cadre du « soutien en faveur du Mali dans le cadre du processus de paix », le Secrétaire Général Adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous effectue lui aussi une visite au Mali depuis vendredi. Au cours de son déplacement, qui prend fin aujourd’hui, le diplomate onusien a rencontré les acteurs impliqués dans l’accord de paix d’Alger. Au menu des échanges, le renouvellement du mandat de la Minusma et l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord.
Hervé Ladsous appelle les parties à « avancer sans perdre de temps » dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger.
Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies :
« Nous continuons par tous les moyens dont la Minusma dispose ,les nouvelles unités, nouveaux matériels, pour faire en sorte qu’elle puisse être pro-active sur le terrain avec les FAMAS et avec Barkhane. Mais je crois que, puisque l’objectif plus jamais pour nous c’est d’aider l’Etat malien à se déployer sur l’ensemble de son territoire. Je crois que cela justifie amplement que nous travaillions plus encore ensemble. Il faut avancer sur tous ces dossiers sans perdre de temps. L’entrée en vigueur du code des collectivités territoriales, l’installation d’autorités intérimaires à Kidal comme ailleurs, le retour des forces de sécurité, etc. Tout cela est important pour nous, comme est important le lancement du cantonnement des ex-combattants et le développement d’une politique très précise sur la réforme du secteur de la sécurité ».