Ansar Dine a affirmé aujourd’hui retenir trois collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge enlevés la semaine dernière dans le nord-est du Mali. En échange le groupe jihadiste a réclamé la libération d’un homme arrêté par la force française Barkhane.
Un responsable d’Ansar Dine, Nourredine Ag Mohamed, a déclaré à l’AFP à Bamako que son groupe réclamait pour relâcher les otages du CICR, la libération du guide des trois humanitaires, arrêté par la force française Barkhane. Le responsable d’Ansar Dine a posé cette condition citant le nom de celui qui a été arrêté par les forces françaises.
Ce dernier s’appellerait Miyatène Ag Mayaris. Interrogé par l’AFP sur cette revendication, une porte-parole du CICR à Genève, a répondu : « ne pas avoir reçu de revendication à ce stade » en précisant être en contact avec tous les acteurs présents dans cette zone pour pouvoir obtenir plus d’informations.
Le CICR avait annoncé lundi dans un communiqué avoir « perdu contact depuis samedi avec trois de ses collaborateurs qui étaient en mission à Abéibara », au nord de Kidal, affirmant ignorer à ce stade les raisons de cet incident.
L’équipe en mission était composée de quatre membres. L’un d’entre eux « a été libéré » et a indiqué au CICR qu’ils avaient campé dans la nuit du 15 au 16 avril dans une zone où ont eu lieu « des opérations des forces françaises de Barkhane » qui auraient arrêté leur guide.
Le bureau du CICR à Bamako affirme n’avoir reçu aucune revendication du groupe Ançar dine, mais l’a toutefois apprise à travers les médias. Pour les responsables le CICR au Mali, l’organisation humanitaire est en contact avec tous les acteurs sur le terrain dans le nord du Mali afin de retrouver leurs collègues et les libérer.
Valéry Nana M’Bao, porte parole du CICR joint par Sékou Gadjigo :
« Nous avons depuis samedi dernier engagé des démarches, à travers les contacts que nous avons, avec tous les acteurs qui sont présents au nord du Mali, que ce soit les leaders religieux communautaires, les forces de défense nationale et internationale, tout le monde. Nous avons essayé de relancer nos contacts avec eux pour essayer de voir si on peut savoir où se trouvent nos collègues et surtout les libérer. Alors, vous parler d’une question de revendication, nous avons appris cette revendication par l’intermédiaire des médias. Pour ce qui concerne le CICR, nous n’avons rien reçu comme revendication et nous continuons notre dialogue à tous les niveaux et nous mobilisons toutes nos énergies afin de pouvoir amener nos collègues auprès de nous et de leurs familles. Le CICR est une organisation strictement humanitaire, nous n’avons pas vocation, nous ne nous impliquons pas dans les opérations que mènent les autres acteurs y compris les acteurs armés ».