Depuis quelque temps les attaques se multiplient dans région de Ségou. Les localités de Niono, Nampala, Sokolo, Diabaly et plus récemment Ké-Macina ont été la cible des jihadistes. Face à cette situation, les autorités régionales ont décidé de renforcer le dispositif sécuritaire pour mettre hors d’état de nuire les éléments terroristes dans la forêt de Ouagadou. Selon Georges Togo, gouverneur de la région , des mesures sont prises pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Georges Togo gouverneur de la région de Ségou joint au téléphone par Idrissa Sako
« La situation sécuritaire dans la région de Ségou est assez préoccupante, nous avons une longue bande frontalière avec la Mauritanie. C’est dans cette zone que des éléments se réclamant d’ Amadou Kouffa évoluent. Il y a des attaques par-ci et par-là. Au niveau de la région, nous avons tenu une réunion à laquelle ont participé toutes les autorités pour essayer de prendre des mesures au niveau régional en marge des actions des forces armées au niveau national.
Quand les dispositions que nous avons arrêtées auront des effets escomptés, nous pourrons engager nos forces pour que ces hommes n’aient plus la latitude de sévir ».
Des mesures sécuritaires ont été renforcées dans la région de Ségou, alors comment s’opèrent-elles sur le terrain ? et quelles sont les zones concernées ?
« Les mesures sécuritaires renforcées sont le fait de l’armée, nous, ce que nous pouvons faire c’est de renforcer les forces de sécurité que nous allons essayer de mobiliser pour faire des missions sur le terrain, ça c’est dans le cadre des patrouilles. Ce que nous demandons aux populations, c’est d’abord de collaborer avec les forces de sécurité et de leur donner des renseignements ».
Le dispositif de sécurité à Ségou se renforce. Le président de l’Assemblée régionale salue cette évolution .
Pour Chaka Dembélé, les forces de sécurité sous le commandement du colonel Major Ag Takini font actuellement un travail important dans la forêt de Ouagadou.
Il est joint au téléphone par Idrissa Sako
« Il est tout fait logique de saluer les forces armées et de sécurité dans ce sens du Mali en général et ceux qui sont déployés dans la région de Ségou en particulier. Ces hommes ne cessent de travailler jour et nuit pour que la population soit dans la quiétude. Les hommes du commandant Ag Takni vraiment aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied pour que les gens soient en sécurité.
Quel est le degré d’implication des politiques dans la gestion de la sécurité dans la région de Ségou ?
La sécurité elle-même, est mieux cernée quand l’information circule. Nous en appelons à tous nos concitoyens partout où ils se trouvent de donner des informations précises et utiles aux forces armées pour qu’elles puissent très bien mettre leur dispositif en marche pour pouvoir repousser l’ennemi ».
« La situation sécuritaire n’est pas tout à fait reluisante, parce que les attaques ne sont plus seulement au niveau du nord, mais s’étendent au centre voire au sud du pays. Au niveau de chaque région administrative du pays, parce que c’est une menace virtuelle, il faudra renforcer le dispositif de sécurité à travers les populations parce que le pays n’a pratiquement pas les moyens de quadriller l’ensemble du territoire, c’est en cela que la participation de la population est essentielle. Il s’agira d’alerter les forces de sécurité pour qu’elle puissent prendre des dispositions. Les populations ont un très grand rôle à jouer parce que c’est elles qui peuvent reconnaître des éléments suspects qui peuvent arriver soit dans nos villages ou soit dans les quartiers ».
Certains analystes pensent que le dispositif sécuritaire doit être renforcé partout. Pour le Pr Mamadou Samaké, l’État n’a pas suffisamment de moyens, donc le concours de la population dans la lutte contre le terrorisme est nécessaire.
Il est au micro de Idrissa Sako
« La situation sécuritaire n’est pas tout à fait reluisante, par ce que les attaques ne sont plus seulement au niveau du nord, mais s’étendent au centre voire au sud du pays. Au niveau de chaque région administrative du pays, parce que c’est une menace virtuelle, il faudra renforcer le dispositif de sécurité à travers les populations parce que le pays n’a pratiquement pas les moyens de quadriller l’ensemble du territoire, c’est en cela que la participation de la population est essentielle. Il s’agira d’alerter les forces de sécurité pour qu’elle puissent prendre des dispositions. Les populations ont un très grand rôle à jouer parce que c’est elles qui peuvent reconnaître des éléments suspects qui peuvent arriver soit dans nos villages ou soit dans les quartiers ».