Nouvelle attaque meurtrière à Ménaka. Des jihadistes présumés ont attaqué un check point contrôlé par des Famas. Le bilan provisoire fait état de un mort du coté de l’armé malienne. D’autres sources parlent de deux morts.
Cette attaque est intervenue le jour de la visite du Premier ministre français Manuel Valls et de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à Gao, à environ 260 km à l’ouest de Ménaka. L’attaque a visé une position défendue par des militaires maliens. Elle a été déclenchée vers 5h30 ce vendredi matin. Selon des témoins sur place des hommes armés sont arrivés à bord de deux pick-up avant de s’en prendre à une position tenue par les Famas dans le sud de la ville. Des témoins racontent qu’ils ont vu deux soldats allongés selon eux probablement morts. Les premières informations recueillies sur place indiquent que « les hommes qui ont attaqué étaient enturbannés et seraient des terroristes ». Leur méfait accompli ils sont partis avec un véhicule de l’armée malienne.
Après cette attaque la population demande aux autorités d’analyser avec rigueur la situation d’insécurité qui sévit dans la zone. Pour le moment l’identité des assaillants n’est pas encore connue mais selon certains habitants il s’agirait de terroristes.
Bouhayna Baby président de la coalition pour la paix et la stabilité dans la région de Ménaka. Il a été joint au téléphone par Fatoumata Togola :
» Très tôt vers les environ 5h30, 5h45 environ il y a eu des tirs nourris vers la sortie sud de Ménaka allant à Anderboukane à notre grande surprise c’était le check point de la Famas qui a été attaqué. Malheureusement on décompte deux morts du côté des Famas. On parle de deux blessés aussi et un véhicule emporté. L’autre véhicule ils ont voulu enlever l’arme lourde qui se trouve sur le véhicule mais ils n’ont pas pu finalement Les tirs que les gens ont entendu, ils ont été tirés du côté sud de la ville. Ils ont fait des tirs à l’arme lourde et ils sont repartis. Maintenant, le constat est que en réalité on ne peut pas parler de la nature des assaillants on ne peut pas parler de leur identité. On ne peut pas dire tel ou tel pour le moment. Ce qui est sûr, maintenant les rumeurs disent que c’est des terroristes. Mais ce qui est sûr il faut que les autorités analysent cette situation avec beaucoup de rigueur. »
Toujours dans la région de Ménaka, des hommes armés à bord de deux véhicules et sur trois motos ont tué le chef de fraction d’Inekar-Ouest Alghabass. Ce village se situe à une quarantaine de kilomètres de Ménaka le chef-lieu de la région, sur la route nationale, axe Ménaka-Gao.