La Minusma a rendu aujourd’hui à Bamako un dernier hommage aux sept Casques bleus guinéens, dont une femme, tués vendredi dernier lors de l’ attaque de sa base à Kidal . Un précédent bilan de source militaire avait fait état de trois femmes parmi les tués . En fait trois femmes figuraient bien parmi les victimes, il s’agissait » d’une femme décédée et deux autres blessées ».
Les sept corps couverts du drapeau de l’ONU ont été exposés dans l’enceinte du quartier général de la Mission de l’ONU à Bamako. le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif leur a rendu hommage en soulignant que c’est « la première fois que la Minusma déplore la mort d’une soeur ». Pour Mahamat Saleh Annadif « Ces sacrifices renforcent encore une fois la quête d’une paix définitive dans ce pays par la mise en oeuvre intégrale de l’accord de paix pour la réconciliation au Mali. Tous les efforts doivent être faits pour faire face à cet ennemi de la paix qu’est le terrorisme », a-t-il affirmé Le général danois Michael Lollesgaard, chef des forces militaires de la Minusma a indiqué au cours de la cérémonie v que lors de l’attaque « le camp entier du contingent guinéen a été détruit . Le chef de la Minusma devait accompagner mercredi les corps en Guinée, à bord d’un vol spécial.
La mort des sept soldats vendredi dernier à Kidal porte à neuf le nombre des militaires guinéens morts dans le cadre de la Mission de l’ONU au Mali. En Guinée, les corps des victimes de l’attaque de Kidal ont été accueillis avec tristesse et consternation. Cependant, les populations guinéennes restent mobilisées derrière le Mali face au terrorisme ». Selon elles, « il n’est pas question de céder à la barbarie du terrorisme ».
Sayon Kourouma est journaliste à la télévision guinéenne « Chérie TV ». Il a été joint au téléphone par Issa Fakaba Sissoko :
« C’est avec consternation et amertume que les Guinéens, surtout ceux de Conakry, ont accueilli cette nouvelle. Depuis l’annonce de la nouvelle de leur mort, les autorités ont décrété d’abord trois jours de deuil national. Au niveau de la radio nationale il y a eu la diffusion de musique funèbre. Chez nous les médias privés, il a eu des émissions spéciales sur la mort desdits soldats. Et aujourd’hui, les Guinéens attendent l’arrivée de ces soldats qui ont trouvé la mort à Kidal. La consternation est donc totale. On a rencontré tout de suite les familles de ces disparus, qui sont venues dans la base militaire de Limbaya, dans la commune de Matoto pour accueillir les corps des victimes. On le rappelle quand même, le Mali a soutenu la Guinée dans des conditions difficiles. On a vu également que ces deux peuples sont liés par l’histoire. Ce n’est pas parce qu’il y a eu des soldats morts à Kidal que la Guinée va demander le retrait de son contingent. Je ne pense pas que les Guinéens ont cette mentalité ».