Le Liberia devrait annoncer ce jeudi la fin de la transmission d’Ebola mettant ainsi un terme à l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Une épidémie considérée comme la plus meurtrière depuis l’identification du virus il y a 40 ans avec pas moins de 11.000 victimes.
L’épidémie d’Ebola s’est officiellement achevée au Mali, le dimanche 18 janvier 2015, il y a presque un an. Le dernier malade traité à Bamako l’a été le 6 décembre 2014. Selon les autorités maliennes et l’OMS, le premier cas d’Ebola enregistré au Mali a été annoncé le 23 octobre de la même année, en la personne d’une fillette de 2 ans venue de Guinée, qui est morte le lendemain sans entraîner de contamination. Le virus a ensuite été réintroduit dans le pays par un autre patient en provenance, lui aussi de Guinée. C’était un imam de 70 ans, qui a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes. Après la Sierra Leone, le 7 novembre et la Guinée le 29 décembre, le Liberia doit être officiellement déclaré ce jeudi par l’OMS exempt de transmission d’Ebola au bout de 42 jours soit deux fois la durée maximale d’incubation depuis le second test négatif sur le dernier patient. Toutefois, le risque persiste en raison de la subsistance du virus dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme, où il peut survivre jusqu’à neuf mois, comme le Liberia en a fait l’amère expérience. Déclaré débarrassé d’Ebola en mai puis en septembre 2015, ce pays a connu ensuite à chaque fois des résurgences localisées.
Les autorités sanitaires recommandent à la population de ne pas baisser la garde. Elles appellent à continuer à observer les mesures et règles d’hygiène édictées. Selon elles, les dispositifs sanitaires mis en place doivent être renforcés et la vigilance doit rester de mise.
Abdoulaye Nènè Coulibaly est le coordinateur adjoint des opérations d’urgence au centre de lutte contre la maladie, il a été joint par Sékou Gadjigo :
« Nous recommandons l’extrême vigilance. Que personne ne baisse les bras. Mais qu’on renforce les mesures d’hygiène et que la population continue à observer ces règles. Ne pas se donner intempestivement les mains, c’est à dire arrêter les contacts humains direct, ne pas consommer la viande de brousse. Ne pas utiliser les instruments sales et se laver les mains régulièrement au savon avant et après les toilettes. On dit en Afrique, si on applique les mesures d’hygiène il y a 90% des maladies qui disparaissent, donc c’est vraiment le lieu d’attirer l’attention des populations pour respecter ces mesures d’hygiène. Au niveau des cordons sanitaires le dispositif est maintenu. Surtout les cordons terrestres au niveau de la Guinée et au niveau de l’aéroport où le dispositif est maintenu même si il y a un petit allègement. Mais je constate avec vous avec regret que les dispositifs devant les services, sont en baisse de vigilance et ce n’est pas normal. C’est des mesures d’hygiène qu’on doit maintenir et renforcer, car même si les gens guérissent, ils restent potentiellement contagieux dans une période, parce que le virus continue à vivre dans le sperme et dans certains liquides humain ».