Deux semaines après l’attaque terroriste qui a visé l’hôtel Radisson blu de Bamako, le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, a diffusé la photo des deux assaillants présumés de l’attaque terroriste perpétrée contre l’hôtel de Bamako. A travers cette diffusion, le groupe veut certainement prouver qu’il est le seul commanditaire de l’attentat qui a fait vingt et une victimes.
Sur l’image, deux jeunes garçons en treillis militaire, armes en mains se tiennent devant un véhicule sur lequel est accroché un drapeau noir avec des écritures en arabe. Une légende écrite en arabe accompagne la photo.
L’un des deux personnages est reconnaissable sur les images des corps sans vie de deux hommes tués lors de l’intervention des forces maliennes. Ces photos avaient été diffusées par la télévision publique ORTM au lendemain de l’attaque. Deux groupes terroristes Al-Mourabitoune de l’algérien Bel Mokhtar et le Front de libération du Macina du prédicateur radical Amadou Kouffa avaient revendiqué l’attaque perpétrée contre l’hôtel Radisson blu.
Deux semaines après, le groupe de l’algérien Mokhtar Bel Mokhtar a diffusé la photo des deux terroristes présumés, sans donner plus de détails sur leur identité. Toutefois la diffusion de ces images pourrait appuyer la revendication du groupe terroriste allié d’Alqaida au Maghreb islamique.
Ce matin, un de nos reporters s’est rendu à l’hôtel Radisson de Bamako. L’établissement est toujours en chantier. Les responsables ont néanmoins confirmé l’ouverture de l’hôtel le 15 décembre prochain.
Depuis l’attaque contre un hôtel à Sévaré en août dernier, et celle perpétrée contre le Radison Blu de Bamako, les établissements hôteliers et professionnels du tourisme ont vu leur chiffre d’affaire baisser. Selon eux, la situation sécuritaire au Mali fait partie d’une crise mondiale, et il faut « une solidarité mondiale pour sauver le secteur « .
Thiemoko Dembélé est le président de l’Association Malienne des Professionnels du Tourisme. Il est au micro de Famoussa Sidibé :
« On peut mettre autant de militaires devant nos hôtels, on peut mettre autant de militaires à nos frontières, on peut mettre autant d’hommes armés dans nos grandes villes, mais on serait pas sûr tant qu’on ne met pas le problème au centre d’un débat mondial. Il ne peut pas y avoir de tourisme sans sécurité, il ne peut y avoir de sécurité quand les gens pensent qu’ils peuvent êtres tués à tout moment, donc nous sommes très très inquiets pour le secteur. A Mopti par exemple, je peux dire que notre établissement est une espèce d’ONG parce qu’ on n’a pas voulu fermer. On a voulu garder le personnel juste pour maintenir l’état des lieux. Il y a quelques clients qui viennent de temps en temps, mais c’est plutôt des nationaux. Donc ce qui nous rassure un peu. Nous pensons que personne n’est en sécurité, mais les nationaux sont moins visés. Donc ce sont des Maliens de quelques ONG, le gouvernement etc… qui viennent chez nous. Évidement, nous n’arrivons pas à couvrir nos charges. Nous espérons des jours meilleurs. Mais ces jours meilleurs viendront s’il y a un changement au niveau mondial, si on trouve une solution à l’insécurité au monde ».