Le Parena l’un des partis de l’opposition, vient de publier un mémoire intitulé « le carnage du Radisson et la détérioration de la situation sécuritaire ». Dans ce document la formation dénonce le laxisme des autorités maliennes dans la gestion de la sécurité nationale.
Le parti estime que les attentats de Paris, une semaine avant l’attaque du Radisson, auraient dû inciter le gouvernement à prendre des mesures préventives.
La trêve du duel, auquel, que, se livre habituellement opposition et majorité, n’aura finalement pas survécu à la période de l’état d’urgence décrété par le gouvernement suite à l’attaque de l’hôtel Radisson à Bamako.
La sécurité des hôtels est notamment pointée du doigt, par l’opposition. » Les agents de sécurité privée qui les protègent » note le mémoire » ne sont armés que de gourdins à l’exception du Radisson , seul établissement de la capitale dont les gardes disposaient d’armes à feu ».
Le Parena revient également sur l’attaque terroriste du 7 mars à Bamako au Bar Restaurant la Terrasse. Ses responsables s’interrogent sur « le sort de la plupart des auteurs de ces attaques » qui selon eux » est inconnu à ce jour « . Le Parena déplore cette situation tout en faisant observer que nul ne connait la situation « des enquêtes visant à les neutraliser ».
Sur invitation de la majorité, les partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition se sont rencontrés hier pour évoquer la sécurité, la paix et la gouvernance.
Le débat a tourné court car la majorité a demandé plus de temps pour approfondir sa réflexion sur ces différents points. Néanmoins un cadre de concertation composé de douze membres de part et d’autre a été mis en place. La prochaine rencontre est prévue le 12 décembre prochain.
Salikou Sanogo est le 1er vice président du parti URD. Il parle au nom de l’opposition :
« La majorité nous avait approché pour une rencontre entre la majorité et l’opposition. Les partis politiques de l’opposition ont accepté. Au départ, il y avait deux points à l’ordre du jour. Un sur la sécurité, et l’autre sur la paix et la réconciliation. L’opposition a souhaité y ajouter un troisième point qui concerne la gouvernance. Alors hier lors de la rencontre, on s’est mis d’accord pour que ces trois points figurent à l’ordre du jour. Nous, nous étions prêts à engager la discussion, mais la majorité a proposé qu’il y ait un cadre de concertation qui va approfondir la réflexion sur les différents points. La première rencontre est prévue pour la semaine prochaine le 12 décembre. On verra dans les discussions sur des trois points à l’ordre du jour, quelles sont les propositions concrètes qu’on pourra faire. Sur quoi on sera d’accord, sur quoi on pourra avoir des actions communes ».
Certaines représentations diplomatiques accréditées au Mali, s’inquiètent également de la sécurité de leurs ressortissants. Le département d’État des États-Unis par exemple, autorise le départ volontaire des membres des familles et des personnels non-essentiels de l’Ambassade américaine à Bamako. Toutefois, il précise que l’ambassade reste ouverte pour faire avancer ses intérêts au Mali. Dans un communiqué, la diplomatie américaine réaffirme sa volonté d’apporter son appui à la résolution de la crise au Mali ainsi qu’à la lutte contre le terrorisme.
A l’échelle locale, les autorités de la commune IV où se situe l’hôtel Radisson, tentent de renforcer la sécurité dans la zone.
Elles envisagent la formation d’une cinquantaine d’agents de sécurité et la mise en place de patrouilles pour lutter contre le banditisme qui se développe. Ces autorités ont présenté ce matin leur plan de sécurité communal au ministre de la sécurité.
Sirima Bathily est le maire de la commune IV du district de Bamako :
« On veut avoir l’appui du syndicat des taxis parce que, pour qui le sait aujourd’hui, la plus part des usagers empruntent les taxis pour leur propre sécurité et c’est le confort aussi. Dans le taxi tu peux dissimuler beaucoup de chose et passer inaperçu aussi .Donc c’est des gens qui peuvent nous épauler à endiguer l’insécurité . Parce que s’ils prennent les malfrats, parce qu’ils sont toujours soit au début soit à la fin des commissions des infractions, parfois ils amènent les malfrats là au lieu de l’action .Parfois c’est quand ils finissent les opérations qu’ils empruntent les taxis pour les déposer. Donc, eu égard a cette position quand ils soupçonnent certains usagers ils peuvent facilement communiquer leur position aux forces de sécurité qui sont plus proches d’eux. C’est compte tenu de cette situation que nous on a eu à leur donner les numéros, tous les numéros de toutes les unités de police y compris les numéros verts qui sont gratuits ».
Autre initiative sécuritaire : policiers et chauffeurs de taxi ont décidé de coopérer pour lutter contre l’insécurité. Des numéros verts sont désormais disponibles pour permettre aux taxis de dénoncer tout passager suspect.
Pour le commissaire de police Abdramane Alassane , Secrétaire général du syndicat national de la police, le concours des conducteurs de taxi peut permettre d’anticiper les actions des terroristes.
Abdramane Alassane :
« On veut avoir l’appui du syndicat des taxis parce que, pour qui le sait aujourd’hui, la plus part des usagers empruntent les taxis pour leur propre sécurité et c’est le confort aussi. Dans le taxi tu peux dissimuler beaucoup de chose et passer inaperçu aussi .Donc c’est des gens qui peuvent nous épauler à endiguer l’insécurité . Parce que s’ils prennent les malfrats, parce qu’ils sont toujours soit au début soit à la fin des commissions des infractions, parfois ils amènent les malfrats là au lieu de l’action . Parfois c’est quand ils finissent les opérations qu’ils empruntent les taxis pour les déposer. Donc, eu égard a cette position quand ils soupçonnent certains usagers ils peuvent facilement communiquer leur position aux forces de sécurité qui sont plus proches d’eux. C’est compte tenu de cette situation que nous on a eu à leur donner les numéros, tous les numéros de toutes les unités de police y compris les numéros verts qui sont gratuits ».