Le Directeur des opérations de OCHA, John Ging, achève aujourd’hui une visite au Mali. Durant son séjour il a fait le point sur l’aide humanitaire et les urgences auxquelles le pays est confronté. L’agence des Nations unies, tout comme les ONG, doit faire face à de nombreuses priorités : l’accès aux zones qui attendent toujours des aides, la crise alimentaire, et la situation des déplacées et réfugiés.
Le Mali compte à ce jour environ 60. 000 personnes déplacées internes et plus de 135. 000 réfugiés dans les pays voisins. Par ailleurs, depuis le début de la crise, environ 450.000 retournés et 40.000 rapatriés nécessitant une assistance ont été enregistrés par le gouvernement.
Dans ce contexte, le HCR soutient les efforts du gouvernement pour la mise en œuvre de la convention de l’Union Africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique. Cette convention permettra au Mali de mieux faire face aux situations de déplacement à travers des programmes de formation pour tous les acteurs qui œuvrent dans l’assistance et la protection des déplacés.
Ce plan prévoit un dispositif juridique pour prendre en compte la situation des personnes de retour chez elles. Enfin, OCHA devrait jouer un rôle important dans la coordination pour prendre en compte le contexte spécifique du Mali.
Dans le cadre de sa visite au Mali, le directeur des opérations de OCHA a rencontré des autorités maliennes. Il a également eu des rencontres de terrain, notamment à Tombouctou où il a pu constater certains « progrès réalisés » dans le cadre de l’assistance humanitaire. Devant la presse ce matin, il a tiré un bilan plutôt satisfaisant de sa mission au Mali.
John Ging, directeur des opérations d’OCHA :
« Hier à Tombouctou j’ai vu des salles de classes remplies d’enfants. Ce que j’appelle également progrès, j’ai vu hier des enseignants qui sont en classe dans le cadre des programmes de passerelles pour donner une deuxième chance aux enfants, soit déscolarisés ou non scolarisés. J’ai également vu une clinique nouvellement construite avec un programme d’assistance aux enfants malnutris où des moyens sont mis en œuvre pour la prise en charge nutritionnelle. C’est ce que j’appelle progrès. J’ai vu d’autres choses également que j’appellerai progrès. Et mon message à l’endroit de la communauté internationale, c’est qu’il faut plus de financement, car ces progrès doivent être accompagnés, et il les faut maintenant et très vite. Les progrès dont nous parlons, le Premier ministre et le Ministre de l’action humanitaire les ont partagés avec moi. Ce sont des progrès que nous voulons voir au niveau du terrain, au niveau communautaire. Tel est notre message, et partout où nous sommes, nous voulons faire plus, travailler plus avec les communautés pour que les populations puissent déjà sentir les effets positifs de cette paix ».