Le bilan des victimes maliennes de la bousculade meurtrière de Mina à la Mecque a évolué, selon de nouveaux chiffres publiés par le Comité de crise des agences de voyage. Selon ce comité, « 119 personnes ont péri dans la tragédie, 6 blessés et 246 disparus ».
Deux semaines après la bousculade meurtrière de Mina, le 24 septembre, le bilan définitif n’est toujours pas disponible du coté malien. En début de semaine un communiqué du gouvernement malien faisait état de 70 morts, 271 disparus.
Ce bilan a été revu à la hausse hier dans un communiqué rendu public par le Comité de crise des agences de voyage. Il fait était de 119 morts, 4 blessés et 246 disparus.
Pour diligenter les procédures de recherche, le Comité de crise des agences a mis en place le 05 octobre dernier trois sous commissions : la sous commission administration, chargée de l’enregistrement des données, la sous commission identification, qui procède au recensement des morts, et la sous commission recherche et suivi des blessés, chargée de la localisation et la prise en charge des personnes blessée.
« Ces sous commissions sont sur le terrain et font des comptes rendus journaliers », ajoute le Comité de crise des agences de voyage, qui assure être « appuyé par le gouvernement saoudien » à travers la mise la disposition des informations sur les blessés et les morts les photos, la prise d’empreinte et des prélèvements sanguins pour des éventuels tests ADN.
Le gouvernement malien n’a pas souhaité commenter ces chiffres. Joint par notre rédaction, le ministre du culte et des affaires religieuses s’est abstenu à tout commentaire sur ce nouveau bilan.
Les bénévoles se mobilisent en faveur des parents des victimes de la bousculade à Mina. Une cellule d’écoute et d’orientation a été mise en place à Bamako par des volontaires pour aider les parents des victimes à retrouver les disparus. Pour les initiateurs, depuis le lancement de cette opération deux blessés et plusieurs morts parmi les disparus ont pu être retrouvés.
Aminata Cissé est membre de la cellule. Elle est au micro de Barké Cissé :
« Depuis qu’il y a eu la bousculade, on s’est retrouvé avec beaucoup des familles maliennes qui sont sans nouvelles de leurs parents qui sont disparus. Ces parents ne sont souvent pas bien orientés dans les recherches. Donc, nous avons jugé utile de créer un groupe pour centraliser les informations : c’est à dire les photos des blessés qui nous sont envoyées de la Mecque, les photos des disparus pour procéder à des comparaisons. Déjà nous avons senti l’effet positif. J’avoue que depuis la création de la cellule à nos jours, il y a deux disparus qui ont été retrouvés par la grâce de Dieu. On a eu aussi des communiqués de ceux qui sont décédés et qui étaient parmi nos disparus. Nous souhaitons paix à leurs âmes. On le dit, on le répète, c’est du bénévolat, notre travail est vraiment gratuit. Il n’y a pas une organisation derrière notre travail. Tout ce qui est fait relève du volontariat. On a des anonymes qui nous envoient des unités enfin qu’on puisse passer des coups de fil à la Mecque, pour pouvoir appeler les hôpitaux. Certains nous envoient de l’argent afin qu’on puisse envoyer à nos volontaires là bas pour leur frais de déplacement pour qu’ils puissent retourner dans les hôpitaux. C’est une action purement humanitaire, vraiment on est là pour aider ».