L’information a été confirmée par les sources sécuritaires maliennes. Les présumés djihadistes ont été appréhendés hier soir à Zégoua dans la région de Sikasso, alors qu’ils étaient à bord d’un car de la compagnie de transport « SONEF » en provenance de la Côte d’ivoire. L’opération a été menée par la police de la localité. Les présumés terroristes sont des Maliens, Franco-maliens et Mauritaniens. Le chef de file de la bande, Samir Enrique, est un mauritanien.
Les suspects arrêtés sont en route pour Bamako sous escorte militaire des FAMAS, nous rapportent de sources locales. Selon des habitants sur place, la situation est calme dans la ville et les services de sécurité appellent à la vigilance. Karim Doumbia est journaliste d’une des radios sur place. Il a été joint par Issa Fakaba Sissoko :
« Effectivement hier vers 19 heures, dans un car de la compagnie SONEF, la police a arrêté une vingtaine de jihadistes, avant de les conduire à Sikasso. Mais présentement, là où nous sommes, la ville de Zégoua n’a pas été paniquée par la nouvelle. Car les forces de l’ordre (police, gendarmerie, garde nationale, la protection et les militaires de l’opération « Soutoura ») se sont déployées pour éviter la panique dans la ville. Présentement, les choses sont calmes. On a passé l’avis sur les trois radios de la ville pour appeler les populations à la vigilance, et demander aux conducteurs de moto-taxis de ne jamais traverser la ville à partir de 19 heures sans se soumettre au contrôle ».
Cette arrestation intervient moins d’une semaine après celle d’un autre présumé jihadiste à Ouan dans la région de Ségou. L’homme était en possession de plusieurs vidéos, et a avoué aux enquêteurs son appartenance au mouvement jihadiste Ançadine d’Iyad Agali. Selon de sources sécuritaires maliennes, huit suspects ont été appréhendés et les enquêtes se poursuivent. Ançardine avait menacé de s’attaquer aux formes maliennes et celles de la Minusma. Une menace prise au sérieux par les autorités maliennes et chancelleries occidentales qui ont appelé leurs ressortissants à la vigilance.
Au même moment, au Nord-Est du pays, les forces Barkhane viennent de boucler une opération dite de « contrôle de zone » dans la quinzaine du 29 juin au 10 juillet. Elle visait à « d’effectuer des actions de fouilles sur des points dits d’intérêt signalés sur la base de renseignements ». La mission s’est déroulée sur deux zones distinctes, nord et sud, afin de pouvoir étendre le périmètre de l’opération et ainsi accroître son efficacité.
Des fouilles ont été menées dans le désert à la recherche de traces, de caches d’armes et de plots logistiques qui serviraient aux groupes armés terroristes. Ainsi, du matériel servant à la fabrication d’engins explosifs improvisés a pu être découvert. 20 kilogrammes d’explosifs artisanaux ont été détruits par les démineurs.