Dans le cadre du déminage, un centre spécialisé pour la coordination, la neutralisation, l’enlèvement et la destruction des engins explosifs sera opérationnel à Bamako dans les prochains jours. Il a été rénové et remis aux autorités maliennes par la Mission de l’ONU au Mali. L’annonce a été faite ce matin par la porte-parole de la Minusma, qui a aussi évoqué les opérations de sécurisation de la ville de Ménaka, le renouvellement du mandat de la mission ainsi que l’appui aux initiatives de développement par la Minusma.
La mission de l’ONU au Mali a présenté aujourd’hui le bilan de ses activités récentes. Sa porte-parole a animé une conférence de presse ce matin. Selon elle, la mission de l’ONU a apporté un soutien logistique à la signature de l’accord de paix le 20 juin dernier à Bamako. Depuis la réunion inaugurale du comité de suivi de l’accord, le 23 juin dernier, une commission travaille à la rédaction du règlement intérieur et du chronogramme de mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger.
Toujours selon elle dans quelques jours le mandat de la mission de l’ONU au Mali devrait être renouvelé par le Conseil de sécurité. Pour Radhia Achouri, le rapport présenté par le secrétaire général au conseil de sécurité est axé sur la cessation des hostilités sur le terrain, l’appui au processus de paix et la mise en œuvre de l’accord.
Il y a quelques jours, un arrangement obtenu à Alger a confié la sécurisation de la ville de Ménaka à la Minusma. La mission, explique sa porte-parole, multiplie les patrouilles dans la localité.
La Minusma a enfin financé ou appuyé, plusieurs projets de développement dans diverses localités du Nord et à Mopti. Des activités humanitaires ont été entreprises, notamment à Ménaka, où 72 agents ont été déployés et le réapprovisionnement des centres de soins a été effectué . Un système de pompage devrait être opérationnel dans une semaine, annonce la porte-parole de la Minusma.
Dans le cadre du déminage, un centre spécialisé sera bientôt opérationnel. Le futur centre de coordination pour la neutralisation, l’enlèvement et la destruction des engins explosifs a été rénové et remis aux autorités maliennes. Il est abrité par le génie militaire de Bamako.
La mission de l’ONU au Mali est la mission qui a enregistré le plus de victimes en vies humaines après le Soudan. Les soldats onusiens sont régulièrement la cible d’attaques terroristes, notamment dans le Nord. Pourtant, selon son porte-parole, « il ne sera pas question de donner un mandat de lutte anti-terroriste à la Minusma dans le cadre du renouvellement de son mandat dans quelques jours ». Les Casques bleus vont également renforcer la sécurisation des populations, dont celles de Ménaka.
Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma, au micro de Issa Fakaba Sissoko :
« A ce jour, il n’y a aucune mission des Nations unies déployée partout dans le monde qui a une prérogative, une compétence ou un mandat pour lutter contre le terrorisme. Cette question est déjà couverte par le déploiement par le conseil de sécurité, qui a choisi l’opération française en l’occurrence Barkhane pour prendre en charge la lutte contre le terrorisme en coopération avec les autorités de l’Etat malien. La mission de la Minusma est, en gros, une opération de maintien de la paix. Ces opérations n’ont pas vocation ou mandat à s’engager pro-activement dans une guerre. La Minusma mène des patrouilles, de jour comme de nuit, à Méneka pour assurer la sécurité dans la ville et les environs. Des rapports que nous avons du terrain à Ménaka indiquent que la population est très satisfaite du travail effectué sur le terrain ».