Le secrétaire général de l’ONU débute aujourd’hui une visite en Afrique de l’Ouest pour aller à la rencontre des pays les plus touchés par l’épidémie d’ébola. Au programme de Ban Ki-moon se rendra en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone ainsi qu’au Mali et au Ghana, où est basée la mission de l’ONU pour la lutte contre ébola. Il sera accompagné par la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé et par le coordinateur de l’ONU pour la lutte anti-ébola.
Ban Ki-moon veux se rendre compte par lui-même de la réponse de la communauté internationale à l’épidémie et manifester sa forte solidarité au nom des Nations unies avec les personnes affectées. Lors d’une conférence de presse hier dans la soirée à New-York, le secrétaire général de l’ONU a estimé que « la stratégie de lutte contre ébola fonctionne. « Nous commençons à voir des améliorations », a souligné Ban Ki-moon, tout en déplorant néanmoins un « manque de personnel et de ressources ». Malgré des progrès dans la lutte contre l’épidémie, il reste, selon les autorités sanitaires mondiales, deux « foyers préoccupants » de propagation, dans l’ouest de la Sierra Leone et le nord de la Guinée, limitrophe du Mali.
Au 14 décembre, 18.569 personnes ont contracté le virus mortel dans trois des pays les plus affectés, la Guinée, le Liberia et la Sierra-Leone, et 6.900 en sont mortes. Au Mali on déplore à ce jour 6 décès, selon l’OMS.
Après la levée de suivi des 13 personnes placées sous surveillance et la guérison du dernier cas confirmé, le Mali n’enregistre à ce jour aucun cas nouveau d’ébola. Pour autant, le ministère de la santé ne baisse pas la garde. Quatre camions contenant du matériels et des médicaments viennent de quitter Bamako pour plusieurs zones frontalières, notamment avec la Guinée pour renforcer le dispositif sur place.
Markatié Daou chargé de communication au ministère de la santé et de l’hygiène publique joint par Issa Fakaba Sissoko.
« Il y avait un besoin de matériels en certains endroits, même si d’autres en avaient suffisamment. Il s’agit donc toujours de maintenir le niveau d’équipements là où ils sont disponibles où de doter les niveaux qui en manquaient. C’est ce travail qui a commencé. D’importants équipements ont été acheminés sur les cordons sanitaires. Donc, au total quatre camions ont quitté Bamako pour la région de Kayes, la région de Sikasso où pratiquement toutes les localités frontalières avec la Guinée sont concernées. A ces localités s’ajoutent la région de Koulikoro et le district de Bamako. Cette mission est sortie avec des équipements tels que les kits de protection, de lavage, des médicaments tels le sérum glucosé et injectable, les consommables tels les perfuseurs, des médicaments, les gangs, les thermoflashs ».