Les PTF (partenaires techniques financiers) décident d’allouer pour l’année 2015, la somme de 95,14 milliards de franc au Mali. Cette décision a été prise ce samedi à la clôture de la revue budgétaire annuelle 2014 entre la Mali et ses partenaires financiers. Les PTFs cependant ont recommandé au gouvernement du Mali, la création de la cour des comptes et la mise à disposition des informations complémentaires sur le programme de lutte contre la corruption.
Cette revue annuelle était une session technique au cours de laquelle tous les partenaires technique et financier ont répondu présent. De la banque mondiale à l’union européenne en passant le FMI pour ne citer que cela. Il y avait aussi les représentants de la société civile, du secteur privé, des collectivités et des institutions du Mali. Au centre des échanges les thématiques de la fiscalité intérieure, amélioration de la gouvernance et la problématique du renforcement des capacités. D’entrée de jeu, les participants a cette session ont salué le retour de la confiance entre la Mali et les bailleurs de fond. Les Partenaires du Mali ont ainsi décidé pour le compte de l’année 2015 d’allouer 95, 14 milliards de franc CFA au budget du Mali.
Décision prise non sans recommandations à l’endroit du gouvernement Malien.
La session a retenu de ce fait, la reconduction de la loi sur l’enrichissement illicite, la création de la cour des comptes et la mise à disposition des informations complémentaires sur le programme de lutte contre la corruption. Il a aussi été demandé au Mali la mobilisation des recettes intérieures pour permettre le financement des investissements et soutenir la croissance économique.
Une autre bonne nouvelle enregistrée pour le Mali au cours de cette session. Les partenaires ont noté que le niveau de sa dette est soutenable. Les PTF ont toutefois soutenu la nécessité de surveiller sa vitalité. Pour ce qui de la dette intérieure ils ont recommandé son apurement pour accompagner la reprise économique. Dans la même veine la session a encouragé le gouvernement a mettre en place un plan de redressement de la société EDMsa
S’agissant du rapport d’audit des dépensés, la session a recommandé sa dissémination à travers un l’élaboration d’un plan d’action. Un atelier pour ce faire devrait être organisé courant janvier 2015.
Parmi les recommandations prise à l’issue de la revue budgétaire 2014 entre le Mali et les partenaires techniques et financiers, on pouvait noter la nécessite de revisiter le CSCRP (cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté) à la lumière des nouveaux défis de la crise de 2012, en y intégrant les nouvelles priorités. Quelles sont ces priorités ? Nous avons posé la question au coordinateur de la cellule technique du CSCRP Sekouba Diarra ;
Il est important que nous revisitions le CSCRP (cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté) pour prendre en compte ces défis là. D’abord le défis de la réconciliation nationale, par ce qu’on ne pouvait pas parler de réconciliation dans le CSCRP avant la crise. Il y a tout ce qui concerne les aspects relatifs aux personnes déplacées et réfugiées. il y a aussi tout ce qui concerne les aspects relatifs à la décentralisation qu’il faut absolument améliorer. Lorsque le président de la république est arrivé, il a prôné ce qu’il appelle le plan d’action du gouvernement. Donc on a l’impression qu’il y a deux documents de référence, CSCRP d’une part, et le plan d’action du gouvernement, alors que c’est le même. Donc il faut maintenant relire pour faire fusionner tout cela ensemble, et faire en sorte qu’il y ait un seul document de politique et stratégique du Mali; et permettre à tous les partenaires au développement d’avoir une même visibilité, une même vision des priorités du Mali, et de voir dans quel secteur, chaque partenaire peut effectivement intervenir dans la conduite de ces politique là.