Un véhicule de l’armée malienne a sauté dimanche sur une mine dans la localité d’Almoustrat à Gao faisant 2 morts et 4 blessés. Au même moment, des combats ont opposé une patrouille des forces armées de sécurité maliennes à des groupes armés dans le Ghourma, dans la région de Tombouctou, à la frontière avec le Burkina. Les deux camps s’accusent mutuellement.
Selon le ministère malien de la défense, l’engin explosif a été posé par des individus non encore identifiés. La vie des quatre blessés n’est pas en danger, précise la direction de l’information et des relations publiques des armées. Cette attaque terroriste contre l’armée malienne intervient au moment où de violents combats ont opposé, ce dimanche, les forces de sécurité régulières à des groupes armés dans le Ghourma, non loin de Boulkessy à la frontière avec le Burkina.
Toujours selon la même source, il s’agissait d’une « patrouille de l’armée attaquée par des individus en uniformes jihadistes, régulièrement accusés par les populations de braquages et d’assassinats ».
De leur côté les groupes armés estiment , « il s’agit d’une violation du cesse-le-feu par Bamako ».
Le ministère de la défense, affirme quel’armée a répondu àune attaque lancée contre elle. Les combats ont duré plusieurs heures et un assaillant a été tué, une vingtaine de combattants ont été arrêtés et seront mis à la dispositions de la justice. Le ministère malien de la défense précise que la situation est devenue calme.
Les groupes armés du Nord regrettent les affrontements de ce week-end dans la zone Ghourma. Ils démentent que les combattants aux prises avec l’armée malienne soient des éléments ayant participé aux braquages contrairement aux accusations de la population de braquages.
Attaye Ag Mohamed est secrétaire chargé des droits de l’Homme au sein du MNLA.
« Nous savons que nos combattants, qui sont basés sur place, ne sont pas des braqueurs. Nous en sommes sûrs. Pour ce qui est de l’insécurité, il faut préciser qu’elle existe partout. Les braquages existent dans les quartiers de Bamako, entre Kati et Bamako. C’est vrai qu’il faut les condamner, mais ça ne justifie pas que l’armée se déplace et s’attaque à un site de cantonnement où se trouvent des combattants dans le cadre d’un processus de paix. Nous démentons que nos éléments soient des braqueurs ».