Les Nations unies se sont inquiétées de l’expansion de l’épidémie d’Ebola . Selon un haut responsable de l’ONU elle va plus vite que les dispositifs déployés et est en train « de gagner la course ».
Selon l’organisation il faut des moyens supplémentaires notamment plusieurs milliers de lits pour les hôpitaux pour faire face à l’urgence .
Les dernières prévisions de l’OMS tablent sur 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine en Afrique de l’Ouest à partir de décembre. Pour l’organisation mondiale de la santé il est nécessaire de trouver « 7.000 lits dans les centres de traitement » car il n’y en aura bientôt plus assez. A cela il faut ajouter le personnel nécessaire pour les gérer.
Mais la liste de besoins recensés par l’OMS ne s’arrête pas là pour maîtriser l’épidémie. Il va falloir 16 laboratoires de diagnostic, 450 équipes pour traiter les corps des victimes, un millier de véhicules et des équipements de protection.. Il est indispensable aussi d’avoir davantage de personnel médical formé, de moyens logistiques et de transport, de téléphones portables et de générateurs ». Tout cela veut dire encore plus d’argent. Sans cette mobilisation l’OMS estime que les risques d’affronter une situation sans précédent et pour laquelle il n’existe pas aujourd’hui de plan prévu, sont réels . L’ONU a reconnu il y a quelques jours que l’appel de fonds d’un milliard de dollars lancé pour lutter contre Ebola pendant six mois n’était financé qu’à 25%.
Au-delà des trois pays les plus touchés, les Nation Unies estiment qu’il faut « être très attentifs à ce qui se passe au Mali et en Côte d’Ivoire ». Ces deux pays ont résisté pour l’instant. Selon Hervé Ladsous le numéro deux de l’ONU ceci s’explique en raison des des « systèmes de santé beaucoup plus avancés que d’autres pays de la région » . Pour autant les services de l’état ont renforcé le cordon sanitaire dans le pays. Abdoul Karim Sidibe de la cellule de prévention de la direction nationale de la santé joint par Modibo Mariko.
« Pour le moment, nous sommes à une trentaine de site et de cordons, je crois que dans les perspectives, nous allons faire en sorte que partout, où il y a les forces de sécurité, que des cordons soient mis en place, et que des sites soient prévus, pour les éventuelles prises en charges. En matière de formation, il s’agit de faire en sorte que l’ensemble du personnel santé puisse être formé. Les régions sont entrain d’élaborer les plans de formation qui vont se faire, chacune à son niveau. Nous avons formé 41 formateurs qui sont en mesure de former partout dans le pays. Donc c’est des formations en cascade aussi bien pour le personnel que pour les biologistes, dans le cadre du prélèvement du sang. Et également les activités de sensibilisation vont se poursuivre. Comme finalité, c’est pour que les gens soient de plus en plus prêt à faire face à l’épidémie au cas où ».