Après leur ouverture le lundi à Alger, les pourparlers inclusifs inter maliens ont du mal à démarrer. Après un premier report hier, des doutes subsistaient encore ce matin sur la tenue de la rencontre dans la journée.
Si certains évoquaient ce mercredi matin , dans les coulisses, l’éventualité de la reprise des travaux dans l’après-midi à 15 heures, d’autres en revanche évoquaient un report des travaux jusqu’à la semaine prochaine.
La cause des atermoiements de l’organisation: des membres du Mouvement National de Libération de l’Azawad ne sont pas encore tous présents dans la capitale algérienne.Les responsables du mouvement expliquent ces retards par les difficultés rencontrées pour transporter toute la délégation. Malgré la présence depuis hier dans la matinée de son secrétaire, le MNLA souhaite la présence de tous les membres de sa délégation pour participer aux travaux. Le coordinateur de la commission des droits de l’homme du MNLA, Attaye Ag Mohamed, s’emploie à minimiser les retards pris depuis hier. Il ne veut pas parler de blocage .Il espère que d’ici demain, septembre tout le reste de la délégation sera réuni grâce à l’implication active de l’Algérie et de la Minusma. De son côté le ministre malien des affaires étrangère a rencontré son homologue algérien pour faire le point des difficultés surgies ces dernières heures.
Attaye Ag Mohamed le coordonnateur de la commission des droits de l’homme du MNLA estime qu’il y a des préalables au démarrage des travaux. Il pose un certain nombre de conditions, dont la libération des prisonniers et une clarification du statut des nouveaux acteurs comme la société civile.
« Pour nous ce n’est pas un blocage. L’autre élément, c’est une question d’agenda. On a des gens qui ne sont pas encore arrivés pour des questions liées à la disponibilité du transport. Donc, on espère que d’ici jeudi tout le monde sera là. Il y a la question de la société civile qui est impliquée à quelques jours de l’ouverture, là aussi on a été informé juste à deux jours de l’ouverture. Il faut qu’on sache si elle sera impliquée, et à quel niveau. Il y a aussi la question des prisonniers, parce qu’il était prévu que tout le monde soit libéré. Mais il y a des personnes qui n’ont pas été relâchées. On a vu des personnes qui ne sont pas sur nos listes, qui sont accusées d’exactions sous la charia qui ont été libérées, alors qu’on ne l’a pas demandé. Au même moment des innocents sont restés en prison.
Pour l’instant, il doit y avoir une vingtaine de prisonniers. Il faut qu’ils soient libérés, et il faut que l’Etat malien respecte ses engagements. Ce ne sont pas des choses nouvelles ».