Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a appelé hier à Tombouctou à un dialogue entre le gouvernement malien et les groupes armés pour un retour des réfugiés. Il a fait cette déclaration lors d’une visite dans la ville. Pour lui, « le dialogue politique entre tous les acteurs peut faciliter le retour des réfugiés ».
Pour Antonio Guterres, le retour volontaire des réfugiés passe par le « le retour nécessaire de la paix et de la sécurité » dans le nord du pays. Cela implique un retour volontaire des réfugiés maliens, essentiellement établis au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.
Le Haut-Commissaire de l’ONU a visité dans la zone de Tombouctou des sites de déplacés en compagnie de Hamadoun Konaté ministre de la Solidarité et de la reconstruction du Nord, et de David Gressly, coordonnateur humanitaire de l’ONU au Mali.
Il a promis une aide aux réfugiés et aux déplacés. Le HCR a estimé fin juillet à 140.000 les réfugiés maliens installés notamment au Niger, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Algérie et en Guinée. Il a indiqué que 12.000 réfugiés étaient revenus dans leur pays par leurs propres moyens.
Antonio Guterres doit achever sa visite au Mali aujourd’hui
Le Niger, pays voisin du Mali, accueille plus de 40.000 réfugiés depuis le début de la crise au Nord. Dans les camps on suit de prêt l’évolution des discussions pour la résolution de la crise . Sur place les organisations humanitaires affirment être prêtes à accompagner les candidats au retour .
Ibrahim Talba est agent de la Coordination du projet d’appui aux réfugiés maliens.
« Ces réfugiés sont repartis dans cinq camps, notamment dans les trois régions du Niger : la région de Tilabéry qui accueille les réfugiés dans le camp de Tabrebaré, le camp de Mangeyze et celui de Abalagh. Au niveau de la région de Niamey nous avons des réfugiés qui se retrouvent chaque fois au niveau du guichet unique, et à Ataoua dans la zone d’accueil de Intikane.
Ces réfugiés sont actuellement dans ces camps là, et ils sont appuyés par les structures humanitaires et la coordination de l’Etat du Niger.
Les réfugiés ici au Niger,s sont en train de suivre avec beaucoup d’attention les différents accords de paix en discussion à Ouagadougou et à Alger. De toutes les façons, quand la paix sera retrouvée dans la bande Nord du pays, le HCR, d’autres partenaires et l’Etat du Niger sont prêts à accompagner ces réfugiés et ceux qui décident de manière volontaire à retourner dans leur pays. Le HCR met à leur disposition une enveloppe de 45.000 afin de les aider à retourner dans leurs villages d’origines ».