Au moins trois présumés jihadistes ont été arrêtés en début de semaine près de Tombouctou. Cette information a été confirmé par des sources militaires françaises . Ce sont des hommes de l’opération Barkhane qui ont procédé à ces arrestation.
« C’est la première prise depuis l’installation de l’opération Barkhane qui a pris la suite de Serval », selon des sources militaires françaises. Toujours selon la même source, les trois suspects « formaient une cellule dans le secteur ».
Le ministère français de la Défense a confirmé que « trois hommes suspectés d’appartenir à Aqmi ont été arrêtés sans violences par les hommes de l’opération Barkhane ».
Selon les forces françaises « les trois hommes vont être remis aux autorités maliennes conformément aux accords en vigueur ».
De son côté, une source malienne a fait état de l’arrestation de « quatre » jihadistes présumés. Selon cette même source, l’arrestation qualifiée de spectaculaire près de Tombouctou s’est déroulée après l’intervention d’hélicoptères et « suite à un travail de renseignement très efficace ».
Une source militaire proche de la Minusma a salué l’efficacité de l’ opération française. Parmi les présumés jihadistes figure un proche de l’Algérien Yéyia Abou Hamame, chef d’Aqmi au Sahel.
Pour Ousmane Cornio, spécialiste des questions de sécurité, joint par Issa Fakaba Sissoko, .ce premier résultat visible de l’opération Barkhane est un signe d’espoir dans la lutte contre le terrorisme. Mais, selon lui, les opérations devraient être menées avec une implication plus importante de l’armée malienne.
« Cette arrestation n’est pas seulement une première bonne nouvelle, mais un signe d’espoir pour le Mali et pour la communauté internationale. Parce que depuis l’arrivée de Serval, qui a permis de libérer le Nord, on sait que les jihadistes se sont dispersés dans la nature et depuis ce, on n’a aucune nouvelle. Mais on était sûr qu’ils existaient encore dans le désert malien en train de s’organiser. Et Barkhane, qui se spécialise dans la lutte contre le terrorisme, si cette opération commence déjà à traquer et à arrêter, je crois bien que c’est un espoir pour la sous-région. C’est vrai que les jihadistes ne sont pas partis. Maintenant ce que je dis et qui est utile, il ne faut pas que l’opération Barkhane pense qu’elle est la seule à lutter contre le terrorisme. Le terrorisme, où qu’elle se trouve dans la sous-région, concerne le Mali. Il doit donc être traqué et combattu par l’armée malienne. Je crois que les opérations menées par Barkhane doivent être faites de concert avec l’armée malienne, d’autant plus que tôt ou tard c’est elle qui doit prendre la relève et aura la responsabilité d’assurer la sécurité et la sérénité des zones ».