Existe-t-il aujourd’hui un traitement contre le virus Ebola ? Pour l’instant rien ne permet de l’affirmer. Pourtant des chercheurs américains ont mis au point un traitement actuellement en phase d’expérimentation, mais non homologué.
Hier pourtant des experts de l’OMS ont approuvé son utilisation dans la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola. Les sérums mis au point vont être envoyés dans les zones infectées et notamment au Libéria, un pays particulièrement touché par la maladie.
Les experts de l’OMS ont donné leur accord à l’utilisation du sérum , compte tenu des circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies. L’OMS estime qu’il est éthique d’offrir des traitements non homologués, dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif ».
L’organisation a défini comme conditions d’emploi de ces traitements « une transparence absolue quant aux soins, un consentement informé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect des personnes, la préservation de la dignité et l’implication des communautés ».
Les experts de l’OMS se réfèrent à « l’obligation morale de collecter et partager les données sur la sécurité et l’efficacité de ces interventions » qui doivent faire l’objet d’une évaluation constante en vue de leur utilisation future.
Le sérum a été utilisé avec des premiers résultats positifs sur deux soignants de nationalité américaine rapatriés aux Etats-Unis. Le traitement devrait arriver au Libéria dès cette semaine.
Au Mali, les autorités sonnent la mobilisation face à la menace du virus. 1,3 milliard de francs CFA, c’est l’enveloppe débloquée par le Mali et ses partenaires pour la mise en œuvre de son nouveau plan d’urgence pour la prévention de la maladie. La décision a été prise hier à l’issue de la réunion interministérielle qui a regroupé 16 départements. Ce nouveau plan prend en compte des activités notamment comme la logistique, l’équipement sanitaire, l’information et la sensibilisation des populations .
Markartié Daou est chargé de la communication au ministère malien de la santé et de l’hygiène publique. Issa Fakaba Sissoko l’a rencontré.
« Le plan s’articule autour d’un certain nombre d’activités comme la logistique, le fonctionnement d’équipes médicales déployées sur le terrain, la communication (formation et sensibilisation sur les modes de transmission de la maladie, les mesures d’hygiène à adopter, Bref, les conseils pratiques etc.)
Le plan d’urgence vise donc à avoir une feuille de route, une conduite à avoir par rapport à tout ce qui est prévention de la maladie.
Le Mali est dans une logique du respect du règlement sanitaire international qui, en matière d’épidémie ne conseille pas forcément la fermeture des frontières, mais plutôt de donner l’information en temps réel, d’échanger l’information avec le pays qui abrite le foyer d’épidémie. Donc, nous sommes dans cette logique. La situation qui se présente, avec zéro cas à virus Ebola au Mali, est liée à la mobilisation et à la communication ».