L’analyse des prélèvements sur un malade venant du Mali vivant au Sénégal est négative. Ce dernier a présenté ce week-end les symptômes d’une fièvre hémorragique et avait été mis en quarantaine dans la région de Matam au nord du Sénégal. Selon le directeur sénégalais de la prévention, le patient malien n’est pas porteur du virus Ebola.
Le patient avait été placé en isolement samedi dans un hôpital proche de la ville de Matam . Des échantillons prélevés sur lui ont été acheminés à Dakar, où ils ont été analysés par l’Institut Pasteur
« Le test au virus Ebola est négatif », a affirmé un responsable de la santé au Sénégal, sans fournir plus de détails .
Hier, le patient, un homme de 27 ans, « venant du Mali », a été mis en quarantaine parce qu’il présentait « des signes assez évocateurs » de la fièvre Ebola.
D’après l’Agence de presse sénégalaise, le patient réside habituellement à Ogo, un village proche d’Ourossogui. Il était revenu récemment d’une visite au Mali. Il a été admis à l’hôpital avec des maux de têtes, de fortes fièvres et une diarrhée sanglante.
Des malades présentant des symptômes proches de ceux d’Ebola avaient été recensés au Mali en avril, mais des analyses en laboratoires ont exclu jusque là toute présence de virus Ebola.
De son côté la Mauritanie a renforcé le contrôle sanitaire à ses frontières sud, avec le Sénégal et le Mali. Cette décision a été prise par mesure de prévention face à l’épidémie d’Ebola. Pour autant « aucun cas suspect n’a été détecté pour le moment en Mauritanie ».
Un malade est décédé samedi dernier à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. Le patient présentait des signes de fièvre. Mais selon le ministère malien de la santé et de l’hygiène publique, les résultats des analyses des prélèvements faits sur le malade se sont révélés négatifs.
Les autorités maliennes, elles, cherchent à adopter un nouveau plan d’urgence face à la menace du virus Ebola. C’est ce qui explique la réunion interministérielle de cet après midi, qui a regroupé 16 départements administratifs. Les autorisent sanitaires appellent à la vigilance et renforcent le dispositif de surveillance déployé dans les villes frontières avec la Guinée Conakry.
Markatié Daou est chargé de la communication au ministre malien de la santé et de l’hygiène publique. Il a été joint par Issa Fakaba Sissoko.
« Il s’agit de se retrouver pour savoir, vu que la menace réapparaît, comment nous allons l’affronter . Donc, le département a sorti un deuxième plan de contingence (après un premier en avril dernier), qui sera soumis à l’appréciation du Comité interministériel de gestion des épidémies. S’il est validé, cela veut dire que nous allons faire d’abord avec les moyens qui sont à notre disposition, renforcer ces moyens et les dispositifs. Ceux déjà mis en place depuis le début, ont été renforcés par le département de la santé. Il s’agit de savoir maintenant comment renforcer l’ensemble des dispositifs sur le terrain au cas où la fièvre épidémique viendrait à dépasser le délais dans lequel nous comptons le combattre.
Le dispositif de surveillance déployé sur le terrain est le même depuis le début, et il a d’ailleurs été renforcé partout. Depuis les premières nouvelles de la maladie en Guinée, le dispositif n’a pas changé, et il est toujours fonctionnel grâce aux moyens du département de la santé ».