Une semaine après l’ouverture des discussions, très peu d’informations filtrent sur les pourparlers d’Alger. Selon plusieurs sources, les différentes parties peinent à s’accorder sur certains points, notamment la présence des trois autres groupes armés sur la table des négociations : la CPA, le CMFPR et le MAA, récusés par les trois autres groupes dont le MNLA, car jugés « proches du gouvernement malien ». Mais pour Bamako, « ces groupes sont parties prenantes desdites négociations ».
Les deux parties semblent s’accorder sur deux points: La nécessité de parvenir à un accord de paix d’ici la fin de l’année, et l’accord de Ouagadougou comme base des discussions.
Une semaine après le début des pourparlers, il n’y a pas eu de contacts directs entre Bamako et les groupes armés. Le blocage persiste quant au nombre de groupes armés devant participer aux discussions. Le MNLA, le HCUA et le MAA récusent la participation des trois autres groupes, la CPA, le CMFPR et MAA branche dissidente, jugés proches de Bamako.
Une proposition qui ne semble pas satisfaire le gouvernement malien, dont le ministre des affaires étrangères a déclaré que lesdits groupes armés sont parties prenantes des négociations, comme proposé par le facilitateur algérien.
« Malgré leurs divergences, les groupes armés ont un message constructif, basé sur le respect de l’intégrité territoriale du Mali et un règlement pacifique de la crise », se félicite le ministre malien des Affaires étrangères, cité par la presse algérienne.
« Le rapprochement entre Bamako et la CPA, le CMFPR et MAA ne peut pas leur permettre de défendre les intérêts de l’Azawad », insiste pour sa part Moussa Ag Acharatmane est l’un des responsables du MNLA. « Nous lançons un appel à gens là, éventuellement de revoir leur position, et de revoir surtout leurs relations avec le pouvoir malien. Parce qu’on ne peut pas être des auxiliaires de l’armée malienne sur le terrain et être des auxiliaires du gouvernement au niveau politique, au même moment prétendre défendre quelque part l’Azawad. Ce la va à contre sens », ajoute-t-il.
Le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop, estime en revanche que ces trois groupes armés ont leur place sur la table des négociations. « La position de Bamako est la position de l’équipe de facilitation. A notre avis ce sont ces six groupes qui sont parties prenantes de la négociation. Et c’est ce que la facilitation a proposé et c’est ce que le mali a souhaité également », conclut-il.